Vue des débrits du temple Baalshmin, détruit par les membres de l’organisation djihadiste Etat islamique en 2015, dans la cité antique de Palmyre en Syrie. | JOSEPH EID / AFP

Le président français François Hollande a annoncé mardi 20 septembre à New York la création d’un fonds mondial pour la sauvegarde du patrimoine menacé. « L’ambition [est] de recueillir 100 millions de dollars », a déclaré le chef de l’Etat devant un parterre de mécènes réunis dans une vaste salle du Metropolitan Museum dédiée au temple égyptien d’Isis.

Ce dispositif sera officiellement lancé à l’occasion de la conférence internationale sur le sujet que la France et les Emirats arabes unis organiseront les 2 et 3 décembre en marge de l’achèvement du musée du Louvre Abou Dhabi. Il « financera le sauvetage des œuvres et des monuments, assurera la restauration et la reconstruction des lieux de mémoire et formera des spécialistes, des archéologues, des conservateurs des historiens », a détaillé M. Hollande. Le président a expliqué que ce fonds sera de statut privé, mais accompagné de « dispositif d’incitation fiscale ».

Du Mali à l’Afghanistan, en passant par l’Algérie, la Libye, la Syrie et l’Irak, de nombreux biens culturels ont été détruits par des groupes islamistes ces dernières années, qu’il s’agisse des mausolées de Tombouctou, de la cité antique de Palmyre ou des bouddhas géants de Bamiyan. La France, a également fait savoir le président, « saisira le Conseil de sécurité [des Nations unies] pour qu’il fixe des normes générales de protection » tandis que « des règles s’appliqueraient dans le cadre des opérations de maintien de la paix ».

Palmyre, avant et après l’Etat islamique