Le fait religieux se fait de plus en plus visible dans le monde du travail, mais il perturbe rarement le fonctionnement des entreprises. Tel est le résultat d’une enquête menée entre avril et juin par l’Institut Randstad et l’Observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE) dévoilé, jeudi 22 septembre, par Le Parisien.

Selon l’étude, réalisée auprès de 1 405 salariés dont 61 % exerçant une responsabilité managériale, 65 % des salariés ont constaté plusieurs manifestations du fait religieux dans leur environnement professionnel en 2016. Ce chiffre est en hausse de 15 points par rapport à 2015 et de 21 points par rapport à 2014.

Aménagement du temps de travail

Parmi les faits les plus fréquemment observés, apparaissent le port de signes religieux visibles (21 %), les demandes d’absence pour célébrer une fête religieuse (18 %) et des demandes d’aménagement du temps de travail (14 %). C’est le cas notamment pour les musulmans souhaitant assister à la prière du vendredi ou pour les juifs ne souhaitant pas travailler pour shabbat. Dans 8 % des cas, un salarié a profité de sa pause pour prier. Quant aux refus de travailler sous les ordres d’une femme ou avec une femme, ils représentent respectivement 5 % et 4 % des faits observés.

De manière générale, la gestion de ces demandes ne pose pas de problème à l’entreprise. Mais dans 9 % des cas, indique l’étude, elles sont perçues comme sources de conflits. Ce chiffre est en hausse de 3 points par rapport à 2015. De plus en plus d’entreprises proposent des formations au fait religieux à leurs managers et leur fournissent un guide juridique sur le sujet.