Des supporteurs bastiais au stade Armand-Cesari. | PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP

Le SC Bastia a annoncé, jeudi 22 septembre, avoir porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre le PSG pour des termes employés dans un courrier envoyé à la LFP après les incidents survenus autour du milieu de terrain Lucas Moura lors de la 1re journée de Ligue 1.

Le 12 août, lors du match Bastia-PSG, un supporteur bastiais juché sur un grillage avait tendu une hampe souple de deux mètres en plastique, sans le drapeau, au-dessus de la tête de Lucas avant un corner. Le Brésilien s’était alors effondré en se tenant la tête, mais le club corse l’avait accusé de simulation. En marge de la rencontre, une banderole avait également été brandie dans les tribunes du stade Armand-Cesari, à Furiani : « Qatar + PSG = Daech. » « Rapidement retirée, celle-ci n’était pas la première, en Corse, à attaquer directement les propriétaires du PSG », explique L’Equipe.

« Dénonciation inouïe »

A la suite de cet incident, le club parisien a envoyé un courrier à la direction de la Ligue de football professionnel (LFP). C’est ce courrier qui est à l’origine de la plainte du SC Bastia.

Dans un communiqué, le club corse dénonce une « demande inadmissible et à peine voilée d’exclusion, doublée (…) d’une exigence de sanctions à l’encontre du SCB » de la part du PSG.
« Il est temps que soit mis fin définitivement aux agissements de ce club bastiais qui porte préjudice au PSG mais plus encore à l’ensemble des acteurs de la Ligue 1 », écrit le club de la capitale dans sa lettre, selon un extrait cité par Bastia, qui se dit choqué par cette « dénonciation inouïe de l’ensemble de ses composantes (joueurs, dirigeants, public) ».

Parallèlement à l’action en justice, le club corse a décidé de saisir le Conseil national d’éthique de la Fédération française de football pour « des manquements caractérisés dans ce courrier à la charte que cet organisme est chargé de défendre ». Les deux clubs doivent être entendus jeudi soir par la commission de discipline à la suite du geste du supporteur bastiais.