La voie Georges-Pompidou, à Paris, le 19 juin 2015. | LOIC VENANCE / AFP

Un sondage qui tombe à pic. Alors qu’Anne Hidalgo, maire PS de Paris, doit soumettre lundi 26 septembre au conseil de Paris le projet de piétonisation définitive de la rive droite de la Seine, entre le tunnel des Tuileries (1er arrondissement) et le port de l’Arsenal (4e), un sondage IFOP réalisé du 16 au 21 septembre auprès de 1 006 personnes, indique que 55 % des Parisiens soutiennent la mesure. « L’obstination ne faisant pas partie de nos défauts, nous avons voulu vérifier l’adhésion des habitants », justifie Emmanuel Grégoire, premier secrétaire de la fédération de Paris du Parti socialiste, commanditaire de l’étude.

En avril, 60 % des Parisiens y souscrivaient, selon l’IFOP. Depuis, la voie Georges-Pompidou a été partiellement fermée le 20 juillet. Les automobilistes subissent donc les ralentissements que la mairie qualifie de « temporaires » puisqu’elle table sur une « évaporation du trafic par crainte des automobilistes de se retrouver dans les embouteillages ». L’étude a été conduite au « pire moment », souligne la mairie de Paris, pour justifier le recul des partisans.

Politiquement clivant

Pour M. Grégoire, par ailleurs adjoint chargé de la modernisation de l’administration auprès de Mme Hidalgo, cette étude montre que « le pilonnage de la droite contre ce projet n’empêche pas l’adhésion des habitants ». Les Parisiens des arrondissements centraux directement concernés par le report de circulation sur les quais hauts soutiennent à 62 % la mesure, selon le sondage.

La mesure est politiquement clivante. Très nombreux parmi les sympathisants de gauche (73 %) ils ne sont que 36 % à la soutenir parmi les électeurs de droite et du centre.

L’adhésion au projet est la plus grande parmi les jeunes de 18-24 ans (69 %). Le sondage indique que 66 % des ouvriers et 63 % des employés y sont favorables. Ce qui tend à démontrer que ce projet n’est pas perçu comme « une mesure de bobos contre les prolos », en déduit M. Grégoire. CQFD pour la maire PS de la capitale. S’agissant des ouvriers, l’IFOP précise toutefois que ces résultats sont à interpréter avec prudence en raison de la faiblesse de leur effectif dans l’échantillon. Enfin, 39 % des Parisiens qui ont une voiture sont d’accord avec sa décision de leur interdire de rouler le long du fleuve.

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