Anne Hidalgo et Valérie Pécresse. | Hahn Lionel/Abaca. Jean-Claude Cohen/Visual Press Agency

Anne Hidalgo

Franc-tireuse. Ex-adjointe discrète de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo a sorti les griffes depuis qu’elle a été élue maire de Paris en 2014. Attaques contre la politique de François Hollande, saillies contre Emmanuel Macron, bras-de-fer contre Ségolène Royal sur la circulation alternée… aucun conflit ne semble aujourd’hui l’effrayer.

Opiniâtre. Pendant sa campagne, elle avait annoncé la piétonnisation des voies sur berge de la rive droite entre le tunnel des Tuileries et le tunnel Henri-IV. La guerre aux voitures est ouverte. Si elle s’est fait beaucoup d’ennemis, la maire de Paris n’a pas l’intention de renoncer.

Au service des Parisiens. Selon un sondage Ifop, 67 % des Parisiens souhaitent la piétonnisation. Anne Hidalgo met par ailleurs en avant un enjeu de santé publique : en améliorant la qualité de l’air, 7 000 décès pourraient être évités chaque année en Ile-de-France, selon l’Institut national de veille sanitaire.

A L’attaque. Malgré le tollé, les pétitions venues de toutes parts et les polémiques que provoquent sa mesure, elle ne fléchit pas : « Je n’accepterai pas l’immobilisme. » Preuve de son intention de ne pas plier : une deuxième édition de la Journée sans voiture aura lieu dimanche 25 septembre.

Valérie Pécresse

Disciplinée. Valérie Pécresse a prouvé qu’il fallait compter avec elle à droite en boutant les socialistes hors de la région. Un combat difficile, remporté avec pugnacité. Mais la présidente de la plus puissante région de France n’est pas du genre à batailler contre son camp. Elle réserve ses flèches à son adversaire socialiste.

Pragmatique. Qui dit moins de circulation dit plus de transports en commun, dont Valérie Pécresse détient les clés en tant que présidente du Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France). Or elle ne semble pas pressée de lâcher le milliard d’euros nécessaire à la prolongation de la ligne 10 du métro voulue par sa rivale ni de mettre en place les « 1 000 bus » promis par celle-ci lors de sa campagne.

Au service des Franciliens. Si les Parisiens souhaitent majoritairement rendre la capitale aux piétons, Valérie Pécresse entend défendre les Franciliens, qui constituent une grande partie des 43 000 véhicules empruntant cet axe tous les jours pour aller travailler.

En défense. Valérie Pécresse a annoncé un plan « antibouchons » tout en réhabilitant la voiture : utilisation des bandes d’arrêt d’urgence pour faire circuler des transports en commun ultrarapides, création de ponts et de nouvelles voies rapides. Son but : ne plus « opposer la route et les transports en commun ». Le coût de ces mesures est estimé à 200 millions d’euros.