Après avoir dérobé un jeu de clefs à un gardien et tenté de mettre le feu à des matelas, des détenus du centre pénitentiaire de Valence ont refusé dimanche 25 septembre, au soir, de regagner leurs cellules pendant plusieurs heures.

L’incident a débuté peu après 18 h 30 au sein de la maison centrale du centre pénitentiaire quand trois prisonniers s’en sont pris à deux gardiens, qui ont été légèrement blessés et qui ont pu se mettre aussitôt à l’abri rapidement, a précisé à l’AFP Frédéric Loiseau, le secrétaire général de la préfecture de la Drôme.

« Parmi les deux surveillants blessés, l’un a été conduit à l’hôpital. Trois autres surveillants, choqués, ont bénéficié d’une prise en charge psychologique », a détaillé pour sa part le ministère de la justice dans un communiqué, soulignant qu’ « aucun agent n’a été pris en otage ».

Un épisode révélateur du manque d’effectifs

Au cours de l’agression, les détenus ont réussi à voler un jeu de clefs à l’une de leurs victimes. Les trois prisonniers se sont alors isolés au troisième étage du bâtiment, ouvrant quelques cellules et tentant en vain de mettre le feu à des matelas, selon des sources concordantes.

L’incident a été « confiné » vers 22 heures, selon le ministère, et les détenus ont regagné leurs cellules un quart d’heure plus tard, selon M. Loiseau, après l’arrivée sur place des équipes régionales d’intervention et de sécurité. Des dégâts importants ont été néanmoins constatés sur deux étages de la détention.

Le garde des sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a salué dans un communiqué « l’action des personnels pénitentiaires qui ont mis fin à l’incident ».

« Le Syndicat pénitentiaire des surveillants n’est pas étonné de voir que de tels actes se produisent dans les établissements pénitentiaires », a réagi pour sa part le syndicat. « Les détenus ne sont pas dupes et ont bien conscience que le manque d’effectifs de surveillants est propice à une escalade des violences », a-t-il dénoncé, réclamant « un apport d’effectifs de surveillants » et une « sanction exemplaire » pour les auteurs des troubles.