François Hollande à Calais, le 26 septembre. | PHILIPPE HUGUEN / AFP

« Le gouvernement prépare le démantèlement de la Lande de Calais, et il ira jusqu’au bout », a promis François Hollande, lundi 26 septembre devant les forces de l’ordre rassemblées au siège de la gendarmerie mobile de la ville. Le chef de l’Etat a donc confirmé, sur place, sa promesse de « démanteler complètement, définitivement le campement de la Lande. C’est une opération qui est forcément exceptionnelle parce que nous sommes dans une situation exceptionnelle », a t il précisé.

Le président entendait « saluer toutes les forces de police, gendarmerie, sapeurs-pompiers »
et rappeler que l’exécutif n’avait selon lui, « depuis 2014, (…) cessé de renforcer les effectifs ». Tenter de rassurer la population du « Calaisis, si éprouvée par une situation qui dure depuis trop longtemps » : « Les Calaisiens et les Calaisiennes en ont subi les conséquences dans leur vie quotidienne et ont fait face à une situation sécuritaire particulièrement difficile à vivre », a-t-il ajouté. Et, au-delà du propos sécuritaire, délivrer un message politique.

« Instrumentalisation »

Cinq jours après la venue de Nicolas Sarkozy à Calais, où ce dernier avait promis de « régler le problème de la “jungle” à la fin de l’été 2017 » si d’aventure il était élu, M. Hollande a tenu à « prendre autant que possible une distance par rapport à une instrumentalisation et une polémique qui d’ailleurs tournent le dos aux valeurs de la République ».

Après que le débat sur la dissémination des migrants sur le territoire a pris un tour éminemment politique, ces derniers jours, M. Hollande l’a juré :

« Nous n’allons pas, pour démanteler un campement de 7 000 personnes, multiplier d’autres campements partout sur le territoire. Il s’agit de véritables centres, en dur, limités en nombre, 40 à 50 personnes, capables de fournir un appui pour des procédures administratives. Voilà ce qui est digne, ce qui est ferme, pour que la France puisse assurer ses devoirs. »