Franck Attal. En 2012, il était à la tête de la filiale de Bygmalion chargée de l’événementiel. | Florian David / AFP

Monsieur meetings

Au sein de l’entreprise de conseil en communication créée par Bastien Millot et Guy Alvès, il est à la tête de la filiale chargée de l’événementiel. Lors de la campagne présidentielle de 2012, il est employé par l’ex-UMP pour organiser les meetings du candidat Nicolas Sarkozy.

Agent double

Franck Attal est mis en examen pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ». Il aurait mis en œuvre un système de double facturation présumé pour qu’une partie des dépenses, évaluées à 18 millions d’euros, ne figure pas dans les comptes officiels de campagne. Franck Attal refuse de porter l’entière responsabilité des fautes commises et accuse l’ancien président et son équipe d’alors de l’avoir « piégé ».

Illustre inconnu

L’ancien chef de l’Etat nie connaître personnellement Franck Attal. Pourtant, sur ce point, France 2 a exhumé des images d’archives compromettantes pour M. Sarkozy. Attal assure : « On s’est croisés quarante-cinq fois sur les meetings, il m’a suivi quarante-cinq fois pas à pas pour retrouver son pupitre, (…) mais en 2016, il ne me connaît pas. » En revanche, il concède n’avoir jamais parlé directement avec Nicolas Sarkozy du système de fausses factures présumé.

Même pas peur

Dans le sujet d’« Envoyé spécial », dont des extraits ont déjà été diffusés, Franck Attal évoque une discussion avec Jérôme Lavrilleux, à l’époque directeur de campagne, qui lui demande explicitement de « déplacer la facturation », parce qu’il y a eu « beaucoup plus de meetings que prévu » et que le « plafond dans les comptes de campagne » va être « très vite atteint ». Face aux démentis de plusieurs protagonistes de l’affaire, Franck Attal affiche son assurance : « Ces gens-là ne me font pas peur, leur notoriété ne me fait pas peur. »