Cette semaine, ne ratez pas deux mini-séries proposées sur Netflix à la demande : les bobos de Chicago dans « Easy » et le destin exceptionnel d’Elisabeth I dans « The Virgin Queen ». Sinon, Teva rediffuse « Sex and the City »… mais malheureusement en version française.

Chicago bobo

EASY Bande Annonce (Série, 2016)
Durée : 01:40

La minisérie « Easy », écrite, réalisée et produite par Joe Swanberg, que Netflix a mis en ligne intégralement le 22 septembre, propose huit histoires, de quelque 30 minutes chacune. La plupart ne sont pas connectées dramatiquement, un peu à la manière empruntée tout récemment par la série « High Maintenance », de Ben Sinclair et Katja Blichfeld. L’élément thématique qui lie ces épisodes est, tout simplement, le couple – sujet aussi inépuisable qu’insondable –, dans les milieux bobos et artistes de Chicago. Les ingrédients de ce cocktail métrosexuel bien d’aujourd’hui auraient pu constituer un ensemble lénifiant et « branché », mais « Easy » propose heureusement un regard dont les nuances vont du doux-amer à l’acidité la plus sarcastique. Renaud Machart

« Easy », créée par Joe Swanberg. Avec Jane Adams, Zazie Beetz, Orlando Bloom, Hannibal Buress, Aya Cash, Raùl Castillo, Michael Cernus, Kiersey Clemons (EU, 2016, 8 x 30 mn). Sur Netflix à la demande.

Reine vierge

The Virgin Queen
Durée : 03:36

Qui est attiré par la dynastie des Tudor, et plus particulièrement par le destin exceptionnel d’Elizabeth I (1533-1603), cette jeune fille devenue reine à 25 ans, trouvera sur Netflix non seulement le film Elisabeth - L’âge d’or (Elizabeth : The Golden Age, 2007), de Shekhar Kapur, avec Cate Blanchett et Clive Owen dans les rôles principaux, mais aussi la très fraîche et dynamique mini-série « Elizabeth I - The Virgin Queen », que la BBC réalisa en 2005. Y est embrassé l’ensemble de son règne (reine pendant quarante-cinq ans, elle mourut en 1603 à 70 ans, quand Montaigne, né la même année qu’elle, se disait « engagée dans les avenues de la vieillesse » dès ses 40 ans…) Outre le soin apporté à la réalisation de cette mini-série (dont l’écriture a été confiée à Paula Milne), le jeu des acteurs frappe immédiatement par l’absence de la componction et de la rigidité dont on affuble habituellement les souverains, les nobles, la Cour. Et à leur tête, Anne-Marie Duff, en Elizabeth, impressionne par sa capacité à apporter spontanéité et fraîcheur à un personnage pourtant perpétuellement soucieux de son image. Martine Delahaye

« The Virgin Queen », créée par Paula Milne. Avec Anne-Marie Duff, Tom Hardy, Ian Hart (GB, 2005, 2 × 90 mn). Sur Netflix à la demande.

New York délurée

Sex And The City - Vibrator Crisis
Durée : 02:00

« Sex and the City » (1998-2004), de Darren Star, est une série fondatrice aux propos libres et crus qui donna lieu, sur la chaîne (HBO) qui la présenta, à des produits qu’on pourrait presque qualifier de « dérivés » tout aussi délurés : signalons, pour les plus récents, « Girls » (2012-2016), de Lena Dunham, pour le côté filles (hétérosexuelles), et « Looking » (2014-2016), de Michael Lannan, pour le côté garçons (homosexuels). Teva rediffuse « Sex and the City » chaque fin d’après-midi, et l’on pourrait toujours autant s’amuser des atermoiements de cœur de Carrie (Sarah Jessica Parker) ou des galipettes incessantes de Samantha (Kim Cattrall), si la chaîne n’avait pas eu la mauvaise idée de les proposer en version française uniquement. On ne connaît pas de voix plus insupportable que celle de la comédienne qui double Carrie en français. Et ceci est d’autant plus dommageable que le personnage est aussi la voix « off » récitante… R. Ma.

« Sex and the City », créée par Darren Star. Avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Kristin Davis, Cynthia Nixon (EU., 1998-2004, 94 x 30 min). Sur Teva du lundi au vendredi à partir de 17 h 50.