Des migrants sur l’île de Lesbos, en Grèce, le 22 septembre 2016. | LOUISA GOULIAMAKI / AFP

Le plan de relocalisation de migrants adopté il y a un an par les Etats membres de l’Union européenne (UE) n’a permis jusqu’ici de répartir que 5 651 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie, selon des chiffres publiés mercredi 28 septembre par l’exécutif européen. L’objectif initial, fixé en septembre 2015, était de relocaliser 160 000 personnes de ces deux pays en deux ans.

Mais cet objectif a de facto été revu à la baisse avec les 54 000 places (sur les 160 000 relocalisations) que l’UE a décidé de rendre disponibles dans le cadre de l’accord migratoire avec Ankara pour accueillir directement des réfugiés syriens arrivés en Turquie.

« L’arrivée de 85 personnes par jour en moyenne depuis juin » de la Turquie sur les côtes grecques, « contre plus de 1 700 arrivées quotidiennes le mois qui a précédé » la conclusion de l’accord, en mars, et « 7 000 arrivées quotidiennes en octobre 2015 », « montre clairement qu’il est possible de briser le modèle économique des passeurs », a relevé la Commission.

« Accélérer le processus »

La Commission européenne a appelé les Vingt-Huit à « intensifier leurs efforts » pour accueillir des demandeurs d’asile actuellement en Grèce, jugeant « possible » de répartir quelque 30 000 migrants éligibles au plan européen dit de « relocalisation » d’ici à la fin de 2017, et ce, « grâce au renforcement des capacités du service d’asile grec ».

« La relocalisation est condamnée au succès », a assuré le commissaire européen chargé des migrations, Dimitris Avramopoulos, préférant souligner « les efforts accrus consentis par les Etats membres au cours des derniers mois », plutôt que les difficultés d’application de ce plan controversé.

« Avec plus de 1 200 relocalisations sur le seul mois de septembre », a souligné M. Avramopoulos, la preuve a été faite « qu’il est possible d’accélérer le processus si la volonté politique et un sens des responsabilités existent ».