« Renault sera actionnaire majoritaire » de cette co-entreprise. | CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS

Renault et le gouvernement iranien ont signé vendredi 30 septembre un « accord stratégique » pour la création d’une coentreprise en Iran, a annoncé le constructeur automobile français.

L’objectif de cet accord est notamment de porter de 200 000 à 350 000 unités la capacité de production de véhicules au Losange grâce à une usine qui commencera à fonctionner en 2018, a précisé l’entreprise dans un communiqué, en marge du Mondial de l’automobile de Paris.

« Renault sera actionnaire majoritaire » de cette coentreprise, dont le partenaire sera le « fonds d’investissement et de rénovation de l’industrie en Iran » IDRO (Industrial Development and Renovation Organization of Iran), écrit le groupe français, sans toutefois communiquer le montant de l’investissement consenti.

Levée de sanctions internationales

Le 21 juin, le concurrent français de Renault, le groupe PSA, avait signé un accord final de coentreprise avec son autre partenaire historique, Iran Khodro, pour produire des Peugeot, signant son retour industriel dans le pays dans la foulée de la levée de sanctions internationales. La coentreprise PSA-Iran Khodro doit déboucher sur une production de Peugeot 208, 2008 et 301 dès le second semestre 2017. A la fin de juillet, PSA a annoncé avoir également signé un accord pour réintroduire sa marque Citroën en Iran à travers une coentreprise avec la société Saipa.

Les sanctions, pour cause de programme nucléaire controversé, avaient contraint PSA à quitter le pays en 2012, un coup très dur pour le premier groupe automobile français, à l’époque lié à l’américain General Motors, alors que l’Iran constituait son deuxième débouché en volume après la France.

Renault est lui resté en Iran pendant la crise du dossier nucléaire. « En 2015, les ventes du groupe ont progressé de 56,1 % par rapport à 2014, pour un total de 51 500 véhicules et une part de marché de 4,8 % », a-t-il fait valoir vendredi.

L’Iran est considéré comme l’un des marchés automobiles au plus fort potentiel de croissance. Le taux d’équipement y est inférieur à 100 voitures pour 1 000 habitants, six fois moins que dans l’Union européenne, et ses consommateurs y sont non seulement solvables mais aussi friands de modèles bien équipés.