Un drapeau britannique le 7 avril 2004 à l’aéroport de Toulouse-Blagnac avant l’arrivée de la reine Elizabeth II d’Angleterre. | PASCAL PAVANI / AFP

Alors que le Royaume-Uni est en proie à l’incertitude en raison de sa sortie imminente de l’Union européenne, les Etats membres tentent d’attirer les entreprises hors de Grande-Bretagne. La France a été parmi les pays les plus agressifs, promettant aux entreprises financières de Londres inquiètes un accès sans entrave aux marchés européens dont elles bénéficient actuellement, ainsi qu’une transition en douceur et un processus d’enregistrement facile. Et tout cela peut être fait en anglais, explique Quartz. Deux régulateurs financiers français, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et l’Autorité des marchés financiers (AMF) ont annoncé qu’ils « simplifi[ai]ent et accélér[ai]ent » les procédures d’octroi de licences pour les entreprises installées au Royaume-Uni qui souhaitent déménager en Europe continentale. Cette initiative est bien calculée, considérant qu’une enquête cette semaine a révélé que les trois quarts des chefs d’entreprise en Grande-Bretagne envisagent de déplacer des activités hors du Royaume-Uni en raison du « Brexit ». Les autorités françaises vont maintenant accepter les dossiers de candidature et juridiques rédigés en anglais. Un point de contact anglophone sera nommé pour guider les entreprises dans leurs procédures. Cette ouverture à l’anglais est remarquable dans un pays où la bureaucratie a toujours été protectrice de sa langue maternelle. Mais pour attirer ses voisins d’outre-Manche, la France aura à faire face à rude concurrence, notamment de l’Irlande… où l’anglais est la langue maternelle.