Une femme tient une pancarte « oui à la paix », le 30 septembre, à Cali (Colombie). | LUIS ROBAYO / AFP

Dimanche 2 octobre, trente-cinq millions de Colombiens doivent se rendre aux urnes pour se prononcer pour ou contre l’accord de paix signé lundi 26 septembre par le président colombien, Juan Manuel Santos, et le commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Rodrigo Londoño, alias Timochenko. Ce traité, négocié pendant quatre ans, met fin à cinquante-deux ans de conflit armé, soit la plus longue guerre civile d’Amérique Latine. Ce conflit a fait plus de 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

Le référendum, non obligatoire, a été voulu par M. Santos afin de donner la « plus large légitimité » possible à l’accord. Les derniers sondages, publiés une semaine avant le scrutin, donnaient le « oui » gagnant, dans une fourchette allant de 55 % à 66 %. Mais l’abstention, toujours forte en Colombie, pourrait dépasser 50 %. 

« Avec le référendum, nous sommes face à une décision historique et nous espérons que tous les Colombiens vont aller voter », a déclaré le président Juan Manuel Santos, en installant samedi la Mission d’observation électorale, composée de près de 200 personnes de 25 pays.

Au total 240 000 policiers et militaires ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin, dans près de 82 000 bureaux de vote ouverts de 8 heures (15 heures en France) à 16 heures. Des Colombiens vivant à l’étranger se sont déjà rendus aux urnes, notamment en Asie, selon le ministère des Affaires étrangères.