Des supporters de Jandira Feghali, candidate du Parti communiste, soutenue par le Parti des travailleurs, à Rio, le 26 septembre 2016. | Leo Correa / AP

Confrontés à une triple crise - économique, social et politique -, les Brésiliens sont appelés aux urnes dimanche 2 octobre pour élire leurs maires et conseillers municipaux dans un contexte très tendu. La campagne de cette élection municipale a en effet été particulièrement sanglante.

Depuis le mois de juin, 45 candidats et conseillers municipaux ont été la cible de tirs, rapporte le quotidien la Folha de Sao Paulo. Vingt-huit d’entre eux sont morts, souvent victimes d’embuscades. La dernière victime en date est José Gomes da Rocha. Candidat du Parti travailliste brésilien (PTB, centre droit) à Itumbiara dans l’Etat de Goias, il a été abattu le 28 septembre d’une balle tirée par un fonctionnaire de la mairie. Face à ces meurtres, le ministre de la défense a annoncé que l’armée renforcera la sécurité dans plus de 400 villes d’une quinzaine d’Etats régionaux.

Le Parti des travailleurs en difficulté à Rio et Sao Paulo

Côté politique, les principales batailles se joueront au premier tour dans les deux plus grandes villes, Sao Paulo et Rio, où des candidats évangéliques sont en tête des sondages. Cela reflète la force acquise pour ce groupe conservateur au détriment d’une gauche éclatée après la destitution de Dilma Rousseff.

Rejeté par de nombreux électeurs en raison de la récession économique et la corruption qui est dévoilée au grand jour, le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Mme Rousseff et de Lula pourrait perdre Sao Paulo.

Le maire Fernando Haddad, élu en 2012, n’est en effet qu’à la quatrième place dans les sondages. A Rio, le PT n’a pas de candidat mais soutient une candidate communiste, Jandira Feghali, qui n’est qu’à la cinquième place.