Toulon poursuit son redressement. Le RCT a stoppé l’élan de Montpellier (28-6), lui chipant en prime la troisième place du Top 14 dimanche, lors du choc de la 7e journée, au stade Vélodrome de Marseille. | BERTRAND LANGLOIS / AFP

Toulon poursuit son redressement. Le RCT a stoppé l’élan de Montpellier (28-6), lui chipant en prime la troisième place du Top 14 dimanche, lors du choc de la 7e journée, au stade Vélodrome de Marseille.

Après deux défaites lors des trois premières journées, le RCT va mieux: il a gagné trois de ses quatre matches contre des « gros », ne s’inclinant que sur le terrain du Racing 92 il y a deux semaines (41-30). Il était aussi allé battre Toulouse (32-15) chez lui avant de disposer de Clermont (23-21) dimanche dernier. Un succès qu’il a donc confirmé au Vélodrome, avec en prime le point de bonus offensif.

« La manière, l’état d’esprit et le combat étaient très bons », a souligné Diego Dominguez. Le manager toulonnais sort conforté de cette série redoutable. Grâce à des essais de Mamuka Gorgodze, Josua Tuisova et Liam Gill, son équipe, toujours privée de nombreux joueurs (Giteau, Nonu, Habana...), retrouve les hauteurs du classement.

« Je ne me suis jamais plaint pendant ces deux mois, a insisté l’Italo-Argentin. Chaque semaine, on a gardé le courant positif pour ne pas transmettre la pression aux joueurs. Il faut qu’ils croient en ce qu’ils font. »

En revanche, Montpellier (4e), qui restait sur quatre victoires de rang, n’y arrive décidément pas contre les cadors, après avoir perdu contre Toulouse et Clermont en début de saison.
« Quand on ne répond pas dans le combat, c’est difficile de rivaliser contre Toulon », a regretté le centre Alexandre Dumoulin.

Le RCT a aussi vaincu le signe indien des matches délocalisés, après trois défaites sur quatre à Nice et Marseille les saisons dernières. Mais l’enceinte n’était pas très remplie, pour l’inauguration officielle du stade Orange Vélodrome, selon le contrat de « naming » signé avec l’opérateur.

Victoire méritée

Le club de Mourad Boudjellal a mérité sa victoire, dans un match où le colosse géorgien Gorgodze, qui a passé dix ans sous le maillot montpelliérain (2005-2014), a été, comme contre Clermont où il avait inscrit l’essai de l’égalisation, l’un des plus en vue de son équipe.

Le très attendu François Trinh-Duc, pour son premier match contre son club formateur, a lui été plutôt transparent, et même maladroit, comme sur ce coup de pied mal dosé (32e).
Après des débuts un peu feutrés, sa formation a pris la mesure physiquement du MHR sur un premier essai de Gorgodze, à la conclusion d’un groupé pénétrant (33e).

Devant à la pause (13-3), le MHR a de nouveau cédé au retour des vestiaire, réduit à quatorze: Tuisova s’est échappé pour conclure à droite un beau mouvement entamé à gauche par les avants rouges et noirs (45e, 18-6).

Un écart venu récompenser la défense de fer et le réalisme des Toulonnais. Car si, en seconde période, Montpellier a dominé, s’approchant souvent de l’en-but adverse, il n’est pas parvenu à concrétiser, à l’image de l’ouvreur néo-zélandais Ben Botica, qui a manqué la pénalité (59) qui aurait pu rapprocher son équipe.

« Si on ne score pas dans nos moments forts, on ne peut pas tenir », a pesté le capitaine du MHR, Fulgence Ouedraogo.

Et c’est au contraire Toulon qui a mieux fini, arrachant donc un précieux point de bonus offensif par Gill (79e), pour la première de Mike Ford, son nouvel entraîneur des arrières. Le RCT est de retour.