Le président cap-verdien Carlos Fonseca en avril 2014. | GEORGES GOBET/AFP

Le président sortant du Cap-Vert, Joaquim Carlos Fonseca, a été réélu, dimanche 2 octobre, au premier tour avec plus de 70 % des voix à l’issue d’un scrutin marqué par une abstention de plus de 60 %, selon des chiffres officiels partiels.

M. Fonseca, 66 ans, candidat du Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral), était crédité de plus de 73 % des suffrages contre 23 % pour Albertino Graça, 57 ans, et plus de 3 % pour Joaquim Monteiro, 76 ans, selon ces résultats provisoires partiels publiés sur un site du gouvernement.

MM. Graça, un universitaire, et Monteiro, qui avait remporté 2,1 % des voix en 2011, sont deux candidats indépendants. Ces résultats officiels partiels concernent plus de 1 000 bureaux de vote sur un total de 1 265, soit plus de 80 %. Au total, 314 000 résidents de l’archipel et 47 000 Cap-Verdiens vivant à l’étranger étaient appelés à voter lors de ce scrutin. Les trois candidats avaient multiplié les appels à une participation importante, redoutant une abstention élevée due à la lassitude. Les électeurs étaient en effet conviés aux urnes pour la troisième fois cette année après des législatives en mars et des municipales en septembre.

Campagne sans incidents

En l’absence de l’habituelle confrontation avec le Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste, ex-parti unique), qui n’a pas désigné de candidat, M. Fonseca était crédité par les sondages de quelque 70 % d’intentions de vote.

Le PAICV, défait aux législatives de mars après quinze ans à la tête du pays, puis aux municipales du 5 septembre, a décidé de ne pas donner de consigne de vote à ses militants.

En août 2011, Carlos Fonseca avait été élu pour un premier mandat au second tour avec plus de 54 % des voix face à Manuel Inocencio Sousa, du PAICV.

Cet archipel d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie portugaise, considéré comme un « modèle de démocratie » sur le continent, est réputé pour sa stabilité politique et sa bonne gouvernance.

Il est doté d’un régime semi-parlementaire dans lequel l’exécutif est dominé par le premier ministre, le président jouant davantage un rôle d’arbitre.

Le scrutin a été supervisé par 29 observateurs de l’Union africaine (UA) et une vingtaine de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La campagne pour l’élection présidentielle s’était achevée vendredi sans incidents ni grande effervescence.