Entre 2004 et 2016, Kersti Kaljulaid a représenté son pays à la Cour des comptes européennes. | RAIGO PAJULA / AFP

Le Parlement estonien a élu, lundi 3 octobre, à la présidence de la République Kersti Kaljulaid. Cette ancienne membre de la Cour des comptes européenne devient ainsi la première femme à accéder à cette fonction dans le pays. Elle a obtenu 81 voix dans un Parlement qui compte 101 membres. Dix-sept députés se sont toutefois abstenus et trois n’ont pas participé au scrutin.

Née le 30 décembre 1969 à Tartu, Mme Kaljulaid, qui a fait des études de biologie et obtenu un MBA (maîtrise en administration des affaires), succède au libéral Toomas Hendrik Ilves. Entre 2004 et 2016, elle a représenté son pays à la Cour des comptes européennes.

Une élection complexe

Dans ce pays de 1,3 million d’habitants, membre de l’UE et de l’OTAN, le rôle du président est essentiellement honorifique. Pour être élu à cette fonction, un candidat doit obtenir au moins deux tiers des voix des députés, soit 68. Le Parlement estonien étant très divisé avec la présence de six partis, ce résultat a été difficile à obtenir. Pour y parvenir, trois tours de scrutin ont été organisés au Parlement ainsi que deux autres au collège électoral qui comprend aussi des élus locaux.

Trois autres candidats étaient en lice : l’ancien premier ministre et commissaire européen Siim Kallas, l’ancien ombudsman – l’équivalent de la fonction de médiateur de la République – Allar Jöks, et l’ex-chef de la diplomatie Marina Kaljurand.