Les responsables politiques ont largement critiqué, mardi 4 octobre au matin, les pistes de sauvetage du site d’Alstom à Belfort qui doivent être détaillées mardi midi. Ce plan devrait prévoir notamment l’achat de rames TGV par l’Etat, destinées à être mises en service sur des lignes Intercités et non des lignes à grande vitesse. | SÉBASTIEN BOZON / AFP

Les responsables politiques ont largement critiqué, mardi 4 octobre au matin, les pistes de sauvetage du site d’Alstom à Belfort qui doivent être détaillées mardi midi. Ce plan devrait prévoir notamment l’achat de rames TGV par l’Etat, destinées à être mises en service sur des lignes Intercités et non des lignes à grande vitesse.

Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, a évoqué sur France Inter un « bricolage industriel ».

« La chance des salariés d’Alstom, c’est la présidentielle. Si nous n’étions pas à six mois de l’élection présidentielle, nous n’aurions pas ce plan. (…). Au bout du compte, je pense que l’Etat se ridiculise parce qu’il n’a pas joué son rôle auparavant, parce qu’on a manifesté une sorte d’impuissance volontaire. »

François Fillon, candidat à la primaire de la droite, a exhumé un personnage de bande dessinée de la fin du XIXe siècle pour commenter le plan de sauvetage. « C’est le sapeur Camember », a plaisanté l’ancien premier ministre. « On creuse un trou pour en boucher un autre », a-t-il ajouté.

« Est-ce que la SNCF a besoin de ces trains ou pas ? Si elle avait besoin de ces trains, on se demande pourquoi ils n’ont pas été commandés plus tôt. Si elle n’en a pas besoin, ça veut dire que la SNCF qui est déjà dans une situation financière absolument ingérable va encore voir son déficit s’aggraver. Qui va payer ces trains ? Les contribuables ou les usagers de la SNCF qui paient déjà leurs billets très chers ? Quand on rentre dans ce genre de mécanique, ça aboutit toujours à des catastrophes. »

Gérard Larcher, président (Les Républicains) du Sénat, a parlé sur RTL de « rafistolage préélectoral » :

« Le vrai sujet pour le gouvernement, c’est de créer les conditions de compétitivité pour les entreprises (…), c’est d’ailleurs un des sujets de la présidentielle. Sans des entreprises compétitives, sans des entreprises qui exportent, à terme, c’est l’emploi qui est condamné. »

Florian Philippot, vice-président du Front national, fustige, lui, sur Twitter, un « choix bancal » :