Maria Sharapova lors de sa conférence de presse au mois de mars, annonçant son contrôle positif au meldonium. | Damian Dovarganes / AP

L’affaire du contrôle positif de Maria Sharapova au meldonium a connu mardi 4 octobre son probable épilogue avec la réduction à quinze mois de sa suspension pour dopage par le Tribunal arbitral du sport (TAS). La star du tennis féminin pourra ainsi reprendre la compétition le 26 avril 2017, au début de la saison sur terre battue, et ainsi disputer le tournoi de Roland-Garros.

C’est « l’un des plus beaux jours de ma vie », s’est réjouie Maria Sharapova.

L’ancienne numéro un mondiale (en 2005), vainqueur de cinq tournois du grand chelem dont deux fois Roland-Garros, avait été contrôlée positive au meldonium en janvier 2016. La molécule du Mildronate, médicament très populaire chez les sportifs russes et d’Europe de l’Est où il est en vente libre, venait d’être placée sur la liste des produits interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Face à la cascade de contrôles positifs – plusieurs centaines en quelques mois –, l’AMA avait commandé une étude sur la durée de vie de la substance dans l’organisme. Plusieurs sportifs avaient bénéficié d’une amnistie dans le cas où la concentration de meldonium dans les urines était très faible ; ce qui n’était pas le cas de Maria Sharapova.

Le TAS convaincu par Sharapova

La Russe, alors septième au classement mondial, avait été l’une des premières à annoncer son contrôle positif au meldonium réalisé lors de l’Open d’Australie, à la fin de janvier. Elle avait justifié la prise de ce médicament aux effets dopants par le souci de soigner la grippe ou des problèmes de diabète.

La Fédération internationale de tennis avait reconnu qu’il n’y avait pas d’intention de se doper de la part de la Russe mais, tout athlète étant responsable de ce qu’il ingère, avait suspendu Sharapova deux ans.

Le Tribunal arbitral du sport, dans sa décision (PDF), dit avoir été convaincu de la bonne foi de Maria Sharapova mais lui reproche de n’avoir pas vérifié que son agent avait bien consulté la nouvelle liste des produits interdits. Selon les jurés, l’erreur de la joueuse ne rentra pas dans le cadre des « fautes ou négligences majeures », ce qui les autorise à réduire sa sanction.

Dans son communiqué, Maria Sharapova estime qu’avoir été « privée d’une chose qu’[elle] aime ». « Je compte les jours jusqu’à mon retour sur les courts », dit-elle.

La joueuse russe juge également sévèrement la Fédération internationale de tennis (ITF), estimant que les autres fédérations internationales avaient mieux prévenu les athlètes du changement sur la liste, particulièrement en Europe de l’Est.