L’Etat et la SNCF commanderont 21 TGV, SNCF Réseau 20 locomotives, tandis qu’Alstom investira 40 millions d’euros d’ici 2020 pour diversifier son site belfortain. | SEBASTIEN BOZON / AFP

Le gouvernement a détaillé, mardi 4 octobre, les commandes de TGV et de locomotives diesel qu’il entend passer afin de maintenir l’activité de l’usine Alstom de Belfort menacée de fermeture. Alstom s’est pour sa part engagé à investir 40 millions d’euros en trois étapes d’ici à 2020.

Ce que propose l’Etat

L’Etat achètera 15 TGV destinés aux lignes Intercités Bordeaux-Marseille et Montpellier-Perpignan. L’Etat a également débloqué l’achat par SNCF Mobilités de 6 TGV pour la liaison Paris-Turin-Milan déjà évoqués par le gouvernement. SNCF Réseau commandera 20 locomotives diesel pour le remorquage de trains en panne. Par ailleurs, la commande de 30 trains Intercités, annoncée en février par le gouvernement, sera concrétisée d’ici à la fin du mois. Cela signifie que les sites de Belfort, La Rochelle et Reichshoffen seront confortés.

Ce qu’investira Alstom

Les investissements d’Alstom seront principalement dédiés au développement et à la production d’un nouveau modèle de locomotive hybride ou diesel. Le groupe y consacrera 30 millions d’euros d’ici à 2018 et l’Etat étudiera un possible financement complémentaire.

En outre, 5 millions d’euros seront dépensés d’ici à 2019 pour moderniser les ateliers de maintenance ferroviaire du site de Belfort, avec l’objectif de doubler les effectifs sur cette activité, soit 150 salariés à terme. Les collectivités locales accompagneront ce projet.

Enfin, Alstom investira 5 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2020 pour diversifier la production de l’usine de Belfort, berceau du TGV qui compte actuellement plus de 400 salariés, et l’orienter vers d’autres types de trains mais aussi de véhicules routiers, notamment le bus électrique.

Ces investissements s’ajouteront au projet de « TGV du futur », qu’Alstom et la SNCF doivent concevoir d’ici à la fin de 2017, en vue d’éventuelles commandes qui profiteraient en partie à l’usine de Belfort à partir de 2021. Le constructeur ferroviaire et l’Etat, via l’Ademe, y consacreront 30 millions d’euros sur deux ans.