Le Portugais Antonio Guterres en avril 2016. | KENA BETANCUR / AFP

L’ancien premier ministre portugais Antonio Guterres doit succéder à Ban Ki-moon au poste de secrétaire général de l’ONU, aucun des membres permanents du Conseil de sécurité n’ayant voté contre sa candidature, mercredi 5 octobre, lors du sixième tour de scrutin, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Les quinze membres du Conseil, qui devaient se prononcer sur chacun des dix candidats en lice, avaient le choix entre trois bulletins : « encouragement », « découragement » et « sans opinion ». Treize ont choisi le premier, et deux le troisième. « Après six tours de scrutin, nous avons aujourd’hui un favori et son nom est Antonio Guterres », a déclaré Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie à l’ONU, s’adressant à la presse en présence de ses quatorze homologues.

« Nous avons décidé de procéder à une élection formelle demain matin à 10 heures (14 heures GMT) et nous espérons qu’elle aura lieu par acclamation », a ajouté le diplomate, qui préside le Conseil en octobre. Avant de recommander formellement Antonio Guterres à l’Assemblée générale, chargée de son élection, le Conseil doit encore adopter une résolution en ce sens.

Dix candidats étaient en lice pour succéder au Sud-Coréen Ban Ki-moon. Le Portugais avait terminé en tête de cinq scrutins préliminaires. Le vote de mercredi a permis de voir que les votes défavorables à M. Guterres n’étaient visiblement pas le fait des grandes puissances.

Chef du Haut-Commissariat aux réfugiés

M. Guterres, socialiste de 67 ans, a été le chef de la mission de l’ONU pour les réfugiés durant dix ans, jusqu’en 2015. Il connaît donc très bien la machine onusienne. Il est aussi francophone.

Après approbation par le Conseil de sécurité, le candidat retenu doit également recueillir ensuite le vote favorable de l’Assemblée générale de l’ONU. Le prochain secrétaire général prendra ses fonctions le 1er janvier.