C’est un postulat que le député européen n’avait encore jamais formulé et qui n’a pas été du goût de ses trois adversaires. Le candidat à la primaire écologiste Yannick Jadot a dit, jeudi 6 octobre, qu’il ne croyait pas à l’élection d’un président écologiste en 2017, marquant une divergence avec ses concurrentes, notamment Cécile Duflot, qui estime possible d’être présente au second tour.

« Je vais vous dire le fond de ma pensée : je ne crois pas qu’il y aura un président écologiste en 2017, je pense que si nous voulons reconquérir l’électorat, c’est par la crédibilité de notre discours, la crédibilité de nos solutions, sur le climat, sur la démocratie, sur les inégalités », a déclaré M. Jadot, lors du deuxième débat de la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts, sur le plateau de BFMTV.

Duflot juge possible d’être au second tour

« Moi je suis prête », a lancé la députée européenne Karima Delli, interrogée sur la récolte des 500 parrainages qui seront nécessaires à tout candidat à la présidentielle. Et de trancher :

« Je dis aux maires : gardez soigneusement votre signature, moi, je ne serai pas une candidate de témoignage, je pense que le projet des écolos aujourd’hui est attendu et doit être incarné par une véritable offre politique. »

Jugeant possible d’être qualifiée pour le second tour, l’ancienne ministre Cécile Duflot a défendu à plusieurs reprises la perspective d’« une présidente écologiste ». Elle s’est dite « convaincue que nous pouvons le faire, que nous sommes plus nombreux que celles et ceux qui profitent d’un système qui se termine ».

Quant à la quatrième candidate, la députée européenne Michèle Rivasi, elle a exprimé son « désaccord » avec la position de M. Jadot. Les Français « attendent une personne, une femme ou un homme, porteur d’un avenir nouveau », a-t-elle expliqué, « moi, je considère que les écologistes sont porteurs d’un avenir nouveau ».