Ericka Bareigts, ministre des outre-mer, à l’Assemblée nationale en juillet 2012 en tant que députée. | AFP/PIERRE VERDY

« Pendant cinq ans, la personne qui est partie pourra revenir sur le territoire, après s’être enrichie d’études mais aussi d’expériences professionnelles. (…) C’est important pour revivifier des territoires qui se sont vidés », a expliqué la ministre des outre-mer, Ericka Bareigts, en présentant un amendement du gouvernement au projet de loi sur l’égalité réelle outre-mer.

Cet amendement, adopté par les députés, établit que « le fonds de continuité territoriale peut financer des aides et mesures destinées à faciliter le retour des résidents ultramarins dans leur collectivité d’origine dans les cinq ans après l’accomplissement d’une période de formation en mobilité ».

Commencer « à penser au retour »

A l’heure où près de vingt-cinq mille ultramarins quittent chaque année leur territoire pour venir étudier en métropole, il faut, selon Ericka Bareigts, changer l’approche en matière de mobilité « qui consistait uniquement à parler de la mobilité aller », et commencer « à penser au retour ». Le rapporteur Victorin Lurel (PS), élu de Guadeloupe et ancien ministre des outre-mer, a salué cette mesure, estimant qu’au vu de la démographie outre-mer, il fallait « faire revenir celles et ceux qui sont dans la force de l’âge ». Serge Letchimy (apparenté Parti socialiste), élu de Martinique, a lui aussi plaidé pour « cette migration retour » et salué « une décision majeure ».

Le vote solennel de l’ensemble du texte, une « marche vers l’égalité », selon le gouvernement, est prévu mardi 11 octobre.