Le président catalan, Carles Puigdemont, lors des débats sur sa proposition de référendum sur l’indépendance de la Catalogne, à Barcelone le 29 septembre 2016. | JOSEP LAGO / AFP

Le Parlement catalan a augmenté la pression sur Madrid jeudi 6 octobre en votant pour l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de l’Espagne au plus tard en septembre 2017. La chambre, dominée par les indépendantistes, a adopté par 72 voix – sur un total de 135 – la proposition du président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, de tenir cette consultation populaire avec ou sans l’autorisation du gouvernement espagnol.

Ce vote s’apparente à un nouveau défi lancé à la justice du pays qui, quelques heures auparavant, s’en était prise à la présidente du Parlement régional, Carme Forcadell, et à une autre personnalité de la coalition au pouvoir à Barcelone, Francesc Homs.

Coupable de désobéissance

Concrètement, le tribunal constitutionnel a demandé au parquet, s’il le juge pertinent, d’entreprendre des « actions pénales » contre Mme Forcadell, pour avoir autorisé que soit négocié le 27 juillet devant la chambre un plan visant à la sécession de la communauté autonome.

Pour sa part, le Tribunal suprême a engagé des procédures pour « agir sur le plan pénal » contre M. Homs. Selon la justice, ce dernier se serait rendu coupable notamment de désobéissance en promouvant un vote sur l’indépendance de la Catalogne, le 9 novembre 2014, qui n’avait pas de valeur légale, car interdit par le tribunal constitutionnel. Cette même consultation a conduit le Parquet espagnol cette semaine à requérir dix ans d’inéligibilité à des fonctions publiques contre l’ancien président séparatiste de la région, Artur Mas.