Fernando Gaviria franchit la ligne d’arrivée à Tours, le 9 octobre. | GUILLAUME SOUVANT / AFP

Le Colombien Fernando Gaviria, surgi à 700 m de la ligne, a créé la surprise en remportant dimanche au sprint après 252,2 km d’efforts la course Paris-Tours, dernière répétition générale avant les Mondiaux de Doha (9-16 octobre).

Surnommé « le Missile », le coureur de 22 ans que personne n’attendait vraiment a grillé la politesse aux favoris de la dernière classique de l’année, l’avance prise lui permettant même de se relever à quelques mètres de la ligne sur l’avenue de Grammont qu’il a franchie devant le Français Arnaud Démare (FDJ) et le Belge Jonas Van Genechten (IAM).

« C’était une course très rapide, assez dure, je suis très content », a réagi le vainqueur de la 110e édition de l’épreuve après 5 h, 22 min et 3 s de bagarre. « Maintenant, il nous reste une course, les Mondiaux, et ce serait magnifique de continuer sur cette dynamique en continuant à gagner. »

Pistard et routard

Taillée pour un sprint massif qui n’a finalement pas vraiment eu lieu, la course avait en effet été repensée, aplatie et légèrement allongée dans l’optique des prochains championnats du monde dans le désert, une échéance dans les têtes de tous. Peut-être trop d’ailleurs tant les favoris, les Sky et les Cofidis notamment, ont cherché à préparer idéalement le final, sans voir surgir sur leur droite la menace en entrant dans la dernière ligne droite.

Le champion du monde en titre de l’omnium, opéré au printemps après une chute durant le Milan-San Remo, a pourtant tenu la distance et succède à l’Italien Matteo Trentin. Au préalable, les sept échappés de la matinée, qui ont compté plus de trois minutes d’avance, avaient fondu puis le groupe de quatre coureurs survivants avait été repris à 14 km de l’arrivée.

Dans la foulée, le Belge Bert de Backer (Giant) et le Russe Serguei Lagutin (Katusha), deux anciens du circuit, semblaient avoir retrouvé leurs jambes de 20 ans en prenant jusqu’à 15 s d’avance sur le peloton. A 6 km, celui-ci avait pourtant remis les pendules à l’heure en vue de l’explication finale.