La rémunération des étudiants sages-femmes sera alignée sur celle des étudiants en médecine. | Angel Valentin / AFP

Même congés payés, même rémunération, même congé maternité et paternité, même arrêts maladie… Les étudiants sages-femmes obtiennent le statut « étudiant hospitalier » au même titre que les futurs médecins, dentistes et pharmaciens, grâce à un décret paru au Journal officiel dimanche 9 octobre.

Le texte confère aux étudiants de 4e et 5années de maïeutique « la qualité d’agent public », reconnaissant leur participation « à l’activité hospitalière, à l’instar des étudiants en médecine, odontologie et pharmacie ». Leur rémunération est également alignée sur celles des autres étudiants hospitaliers. A partir de novembre, elle passera ainsi de 1 200 euros à 1 550 euros brut annuels en 4année, et de 2 400 à 3 000 euros environ en cinquième année, selon un arrêté également publié dimanche. Autre droit nouveau, une indemnité forfaitaire de transport de 130 euros bruts par mois pourra être demandée par les étudiants sages-femmes pour les stages situés à « plus de 15 kilomètres » de leur structure de formation.

Les sages-femmes s’étaient fortement mobilisés en 2013 pour revendiquer un statut de praticien hospitalier sur le modèle de celui des médecins, en vain. La ministre de la santé, Marisol Touraine, avait toutefois annoncé l’année suivante diverses mesures pour la reconnaissance et la revalorisation de la profession, dont cet alignement du statut, pour les étudiants de 2cycle, avec celui des médecins, dentistes et pharmaciens, qui ont comme eux passé un difficile concours à l’issue de la première année commune aux études de santé (Paces).

Grâce à cette réforme, la formation des sages-femmes et les droits des étudiants de cette filière, variables selon les établissements, seront désormais « homogénéisés », a expliqué Eléonore Bleuzen, présidente de l’Association nationale des étudiants sage-femme (Anesf). Il s’agit également, selon elle, d’« un pas vers l’intégration des écoles de sages-femmes à l’université » réclamée par l’Anesf, ces écoles dépendant pour l’heure des régions.