L’ex-chef des rebelles et vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a quitté, mercredi 12 octobre, Khartoum où il vit en exil depuis qu’il a fui Juba après de violents combats en juillet, disant se rendre en Afrique du Sud pour des « examens médicaux », ont constaté des journalistes.

C’est la première apparition devant la presse de Riek Machar depuis juillet. Selon les journalistes, l’ex-dirigeant rebelle paraissait en bonne santé.

« Je me rends à présent en Afrique du Sud pour des examens médicaux supplémentaires (…), après cela je quitterai l’Afrique du Sud », a-t-il déclaré aux journalistes à l’aéroport de Khartoum, sans préciser où il se rendrait par la suite.

Le Soudan a accueilli cet été Riek Machar pour un traitement médical, selon les autorités de Khartoum. En 2015, M. Machar était devenu vice-président d’un gouvernement d’union nationale avec le président Salva Kiir, mais il avait fui Juba après des combats meurtriers à l’arme lourde qui ont eu lieu en juillet dans la capitale sud-soudanaise entre les forces qui lui sont fidèles et celles de M. Kiir.

Nouvelle guerre

Fin septembre, Riek Machar avait annoncé son intention de « lancer une résistance populaire armée contre le régime autoritaire et fasciste du président Salva Kiir afin d’apporter au pays la paix, la liberté, la démocratie et le règne de la loi ».

Il avait lancé cet appel depuis Khartoum, estimant que l’accord de paix obtenu en août 2015 grâce à la communauté internationale n’était plus valide.

La communauté internationale a vivement condamné l’appel de Riek Machar à déclencher une nouvelle guerre contre le gouvernement sud-soudanais.

Les violences se poursuivent dans plusieurs régions du Soudan du Sud. Ainsi, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) s’est inquiété le 30 septembre de la situation d’environ 100 000 personnes « piégées » dans la localité de Yei, à 150 km au sud-ouest de Juba, qui est encerclée par les forces gouvernementales sud-soudanaises.