Therese Johaug le 2 janvier 2016 en Suisse. | Gian Ehrenzeller / AP

La fondeuse norvégienne Therese Johaug, septuple championne du monde et médaillée d’or en relais aux Jeux olympiques 2010 à Vancouver, a été contrôlée positive à un stéroïde, selon la Fédération norvégienne de ski.

Des traces de clostebol, un stéroïde anabolisant interdit par l’Agence mondiale antidopage (AMA), ont été retrouvées lors d’un test inopiné le 16 septembre, a précisé la Fédération dans un communiqué. Selon celle-ci, la skieuse âgée de 28 ans aurait absorbé cette substance via une crème pour les lèvres, utilisée pour traiter des brûlures subies lors d’une séance d’entraînement en altitude en Italie fin août.

Son entourage médical n’avait alors pas remarqué que cette crème contenait du clostebol. Le médecin de l’équipe nationale de ski, Fredrik Bendiksen, a dit endosser l’entière responsabilité de cet épisode. « Je suis complètement effondrée et désespérée de me retrouver dans cette situation extrêmement compliquée et surréaliste à mes yeux », a commenté Johaug, citée dans le communiqué de la Fédération.

Deuxième incident

« Je vis cela comme quelque chose d’injuste et absolument pas mérité, même si je suis bien sûr consciente que c’est moi, en tant qu’athlète, qui suis responsable des médicaments que j’utilise », a-t-elle ajouté. Aucune sanction n’a encore été annoncée à ce stade.

Johaug a remporté sept médailles d’or mondiales, dont trois l’hiver dernier (skiathlon 2 x 7,5 km, 30 km classique et relais 4 x 5 km). Elle détient aussi trois médailles olympiques, dont une en or décrochée avec le relais aux Jeux de Vancouver en 2010.

C’est le deuxième incident à éclabousser la Fédération norvégienne de ski en quelques mois. Fin juillet, le fondeur Martin Sundby avait été suspendu pour deux mois et privé de sa victoire dans le Tour de Ski 2015 pour usage non autorisé de ventoline. La Fédération en avait là aussi assumé la responsabilité, ayant omis de demander une autorisation pour l’usage de cet antiasthmatique.