Le « Finifenma », le yacht du président Abdulla Yameen, est amarré à Male, aux Maldives, le 29 septembre 2015. | HAVEERU / AFP

L’archipel des Maldives a annoncé, jeudi 13 octobre, son retrait du Commonwealth en raison des critiques de l’organisation sur sa politique des droits de l’homme depuis l’éviction du premier gouvernement démocratique de son histoire en 2013. « La décision de se retirer du Commonwealth a été difficile, mais inévitable », a précisé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.

Il a dénoncé le traitement « injuste », selon lui, de ce pays de l’océan Indien peuplé de 340 000 habitants, en majorité des musulmans sunnites. « Le Commonwealth a cherché à être acteur du discours politique national aux Maldives, ce qui est contraire aux principes des chartes de l’ONU et du Commonwealth », a ajouté le gouvernement de l’ancien protectorat britannique.

Dirigeants de l’opposition en exil

L’organisation a régulièrement dénoncé la répression menée par le gouvernement d’Abdulla Yameen, élu président de la République en 2013, qui a poussé les dirigeants de l’opposition à l’exil, et son instrumentalisation du système judiciaire. L’organisation avait même dépêché un représentant dans l’archipel pour tenter d’améliorer le bilan de Malé en matière de droits de l’homme.

Le précédent pays à avoir quitté le Commonwealth, organisation intergouvernementale de plus de 50 membres hérité de l’empire colonial britannique, a été la Gambie, en 2013.