Le casque de réalité virtuelle de Sony, disponible depuis le 13 octobre sur PlayStation 4, apporte de nombreuses expériences différentes en matière de jeux vidéo, mais toutes ne sont pas concluantes. Or, les prix des jeux, eux, sont élevés, pour ce qui relève souvent d’une simple démo. Pixels a testé une quinzaine des titres de lancement du PS VR.

L’indispensable

« The Playroom VR ». | Capture d'écran

  • « The Playroom VR »

Compilation, gratuit, PEGI 3.
C’est quoi ? Une collection d’une demi-dizaine de minijeux loufoques (chasse au fantôme, combat contre un monstre à la Godzilla, plate-forme), jouables jusqu’à cinq en même temps.
L’avis de Pixels : drôle, réactive, variée et originale, cette compilation enchanteresse dévoile à elle seule presque mieux le potentiel du PS VR que n’importe quel jeu payant. Seul hic : un seul minijeu est jouable seul, et les épreuves sont très courtes. Mais à ce « prix »…

Les coups de cœur

« Thumper ». | Capture d'écran

  • « Thumper »

Rythme, 20 euros, PEGI 7.

C’est quoi ? Entre jeu de tir et jeu musical, un vaisseau scarabée scande des morceaux d’electro tribale en suivant des pistes sinueuses.
L’avis de Pixels : expérience totale, proche de la transe auditive et rétinienne, Thumper est un voyage fantasmagorique hypnotisant, pour qui n’a pas peur de se laisser sentir flotter. La VR est peu indispensable (un projecteur ferait le même effet), mais elle accentue néanmoins l’immersion.

  • « Wayward Sky »

Aventure, 20 euros, PEGI 7, PS Move nécessaires.
C’est quoi ? Une aventure dans laquelle le joueur n’incarne pas l’héroïne, mais se contente, dans la peau d’un géant invisible, de la guider et de lui dégager les obstacles.
L’avis de Pixels : pas toujours immersif, le jeu donnant l’impression de regarder l’action plutôt que d’y être, mais délicieusement mignon : on a l’impression de vivre dans un dessin animé. Un jeu charmant dans un univers très « Miyazaki », pour amateurs de puzzles et de couleurs pastel.

  • « Rez Infinite »

Tir, 30 euros, PEGI 7.
C’est quoi ? Un voyage sensoriel, ambiance techno, dans un système informatique à l’esthétique années 1980 à la Tron, initialement sorti en 2001.
L’avis de Pixels : troublant, immersif et hypnotisant, Rez Infinite est l’une des expériences les plus convaincantes du PS VR. Paradoxal pour un jeu qui n’a pas été conçu pour la réalité virtuelle à l’origine.

Les jeux recommandables

« Batman Arkham VR ». | Capture d'écran

  • « Batman : Arkham VR »

Enquête, 20 euros, PEGI 18, manettes PS Move recommandées.
C’est quoi ? Un jeu d’enquête, dans la peau du célèbre superhéros aux batarangs.
L’avis de Pixels : la reconstitution de l’atmosphère d’Arkham est impressionnante. Si on fait abstraction des mouvements limités (qui ont l’avantage de rendre l’expérience très supportable même pour les personnes sensibles au mal des transports), c’est un rêve d’enfant qui fonctionne : on se croirait dans la peau du chevalier noir. Pas d’action, uniquement de l’enquête, mais on se prend vraiment à cette histoire un peu tordue.

  • « Until Dawn : Rush of Blood »

Tir/horreur, 20 euros, PEGI 18, PS Move conseillés.
C’est quoi ? Un trajet en train fantôme, pistolets en main, dans un parc d’attractions rempli de clowns maléfiques.
L’avis de Pixels : à la fois ludique et dérangeante, cette traversée macabre est parfaite pour de la VR, et on sursaute souvent. Même si cela reste, au final, un bête jeu de tir sur cibles, très limité. Fixé dans son canapé, on a les mêmes problèmes qu’au stand de tir à la carabine de la fête foraine. A savoir qu’on rate souvent et qu’on est tenté d’accuser le matériel. Mais l’expérience train fantôme reste très chouette.

  • « PlayStation Worlds VR »

Compilation, 40 euros, PEGI 16. PS Move nécessaires à certaines épreuves.
C’est quoi ? Une collection d’expériences en réalité virtuelle (plongée sous-marine, luge, braquage, etc.) qui démontre dans des minijeux les capacités de la réalité virtuelle.
L’avis de Pixels : des jeux un peu gadget et à la faible « rejouabilité », titre de démonstration oblige. Malgré tout, c’est bien conçu, simple à prendre en main et amusant. Une bonne présentation de la VR.

  • « Job Simulator »

Simulation, 30 euros, PEGI 3. PS Move nécessaires.
C’est quoi ? Un simulateur de vie de bureau, dans un monde où les employés auraient été remplacés par des robots.
L’avis de Pixels : cette parodie grinçante du monde du travail fait sourire, tout comme jeter n’importe comment ses classeurs ou jouer avec le combiné téléphonique vintage. Assez simpliste malgré tout, et le jeu, pourtant peu rapide, a réussi à nous donner la nausée.

Les titres sans grand intérêt

« Headmaster ». | Capture d'écran

  • « Headmaster »

Football, 20 euros, PEGI 12.
C’est quoi ? Un jeu de football consistant à s’entraîner aux têtes, dans une mise en scène atypique.
L’avis de Pixels : derrière un principe simplissime, un petit jeu sans prétention mais plus amusant qu’il n’en a l’air. L’humour anglais donne beaucoup de personnalité au jeu, malheureusement non traduit. Mais donner des coups de tête tout le temps, c’est juste bizarre, répétitif et fatigant. Au bout d’une demi-heure, on a le sentiment d’avoir déjà fait le tour.

  • « Battlezone »

Action, 60 euros, PEGI 7.
C’est quoi ? Un jeu de combat entre robots et tanks futuristes, dans des arènes ouvertes.
L’avis de Pixels : ambiance néons et graphismes minimalistes déconcertants, et rythme lent, qui a l’avantage de ne pas trop bousculer. Pour le reste, un jeu d’action bateau, presque délicieusement rétro, qui laisse l’ennui arriver encore plus vite que la nausée. En outre, la difficulté pas très bien gérée et surtout les menus incompréhensibles gâchent le plaisir, tout comme le prix très élevé.

  • « Gunjack »

Tir, 10 euros, PEGI 12.
C’est quoi ? Au contrôle de la tourelle de défense d’un navire spatial, éliminez les vagues de vaisseaux qui surgissent.
L’avis de Pixels : un des rares à concilier graphismes ambitieux, mise en scène grandiloquente et absence de nausée, le joueur ne faisant qu’orienter sa tourelle et tirer. Amusant les premières minutes, mais très vite répétitif : on se croirait dans l’antique Galaga, mais en vue immersive.

Les expériences déconseillées aux estomacs fragiles

« EVE : Valkyrie ». | Capture d'écran

  • « EVE : Valkyrie »

Simulation spatiale, 60 euros, PEGI 12, connexion réseau nécessaire.
C’est quoi ? Une simulation qui vous place aux commandes d’un chasseur dans l’espace, batailles épiques à la clé.
L’avis de Pixels : sur le papier, l’expérience fait rêver. En pratique, c’est plutôt beau, amusant, et on éprouve une grisante sensation de liberté… rapidement remplacée par la nausée dès le premier virage en piqué. Un bon jeu dans l’absolu, mais à ne pas laisser à n’importe qui.

  • « RIGS Mecanized Combat League »

Sport fictif, 60 euros, PEGI 7.
C’est quoi ? Un jeu multijoueur en ligne dans lequel on pilote un exosquelette à gros flingues pour faire des matchs de basket futuristes.
L’avis de Pixels : c’est beau, nerveux, intense… et réservé aux cœurs bien accrochés. La visée se faisant avec le casque et non avec la manette, il faut bouger la tête dans tous les sens en permanence, et l’expérience est rapidement éprouvante.

  • « Super Stardust Ultra VR »

Shoot, 20 euros, PEGI 7.
C’est quoi ? Un jeu de tir un peu à l’ancienne, dans lequel on contrôle un petit vaisseau vu du dessus qui doit éviter ou détruire météorites et extraterrestres.
L’avis de Pixels : si la version standard est un excellent shoot them up (jeu de tir en vue de dessus), nerveux et explosif, le mode VR n’a pas grand-chose à voir : en vue subjective, au milieu d’une planète alien hideuse, le joueur fusille les vaisseaux qui surgissent. Donne le tournis et l’envie de revenir d’urgence au mode sans VR, bien plus amusant.

  • « Driveclub »

Course, 40 euros, PEGI 3.
C’est quoi ? Une simulation de course automobile, qui propose 80 voitures et 100 circuits.
L’avis de Pixels : impossible de finir une course. Notre estomac nous a lâchés à la première sortie de route, un tête-à-queue fatal, et nous avons passé plus de temps à faire « beuarg beuarg » que « vroum vroum ». Décors flous, précision à revoir, mouvements vomitifs : la VR n’apporte pas grand-chose et le jeu reste est bien en deçà de ce que proposent ses concurrents classiques.