« Le savoir-vivre est en jeu dans cette élection. La tolérance est en jeu. La courtoisie est en jeu. L’honnêteté est en jeu. L’égalité est en jeu. La bienveillance est en jeu », a déclaré M. Obama à Cleveland, dans l’Etat-clé de l’Ohio (nord). | JIM WATSON / AFP

A vingt-cinq jours de l’élection présidentielle américaine, le président démocrate, Barack Obama, a livré un réquisitoire cinglant contre le candidat républicain Donald Trump. « C’est la démocratie même qui est en jeu », a-t-il lâché lors d’une réunion de soutien à Hillary Clinton.

« Le savoir-vivre est en jeu dans cette élection. La tolérance est en jeu. La courtoisie est en jeu. L’honnêteté est en jeu. L’égalité est en jeu. La bienveillance est en jeu », a poursuivi M. Obama à Cleveland, dans l’Etat-clé de l’Ohio (nord). Une énumération qu’il avait déjà utilisée lors de précédents discours, notamment à la mi-septembre.

Donald Trump « menace d’emprisonner ses opposants politiques. Ou de faire taire les médias. Il salue l’ingérence des Russes dans notre processus électoral, et suggère maintenant que si la campagne ne se déroule pas comme il l’entend, ce n’est pas à cause de ce qu’il a dit, mais parce que l’élection est truquée et que c’est une imposture. Vous savez, certains pays fonctionnent comme ça, et ce sont des tyrannies qui pratiquent l’oppression », a souligné M. Obama.

Hillary Clinton plus discrète

Mardi, au cours d’un rassemblement de soutien à Hillary Clinton en Caroline du Nord, le chef de l’Etat avait déjà violemment attaqué le magnat de l’immobilier. « Il dit qu’il est toujours debout à 3 heures du matin, mais c’est pour publier des insultes sur Twitter », a-t-il lancé, faisant référence à d’anciens propos de Donald Trump qui se vantait d’être disponible à toute heure du jour et de la nuit.

Alors que Donald Trump est entraîné dans un cycle infernal de polémiques, la favorite démocrate pour le scrutin du 8 novembre se fait à l’inverse volontairement discrète, laissant pour quelques jours ses puissants soutiens comme le président américain s’adonner au travail de démolition du milliardaire.

Le candidat républicain contre-attaque

Le républicain continuait cependant sa furieuse campagne pour répliquer au déluge d’accusations de comportements déplacés ou d’agressions sexuelles formulées par plusieurs femmes depuis le week-end, après l’exhumation d’une vidéo accablante de 2005.

Vendredi une nouvelle accusatrice, Kristin Anderson, s’est jointe à elles, racontant au Washington Post qu’au début des années 1990, dans un club de New York, Donald Trump avait touché son vagin à travers ses sous-vêtements en mettant sa main sous sa jupe. Des faits niés par l’intéressé, selon une porte-parole. « Je ne sais même pas qui sont ces personnes. C’est une honte », avait déclaré Donald Trump jeudi.

Le milliardaire républicain accuse les médias de se liguer contre lui, et son entourage prévoit de contre-attaquer vendredi. « Avant la fin de la journée, des preuves seront rendues publiques pour remettre en cause ces allégations », a promis Mike Pence, le colistier de Donald Trump, sur la chaîne CBS.

Les propos sexistes de Donald Trump sont « effrayants » et « cruels » pour Michelle Obama
Durée : 00:53