« C’est une élection truquée [...] Nous ne laisserons pas cela se passer comme cela », a martelé le milliardaire à propos des accusations contre lui. | MARY SCHWALM / AFP

En mauvaise posture dans les sondages, le candidat républicain Donald Trump a villipendé samedi 15 octobre les « médias corrompus », qui, selon le milliardaire, « truqueraient » l’élection présidentielle américaine en « mettant en avant des allégations complètement fausses et des mensonges éhontés afin de faire élire » sa concurrente, la démocrate Hillary Clinton.

Au cours d’un discours extrêmement virulent, prononcé lors d’un meeting électoral à Portsmouth, dans le New Hampshire, le magnat de l’immobilier a rejetté avec force le déluge d’accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles auquel il fait face.

« C’est une élection truquée [...] Nous ne laisserons pas cela se passer comme cela », a-t-il martelé, assurant que les témoignages des femmes l’ayant mis en cause n’étaient pas crédibles. Depuis le 12 octobre, neuf femmes ont mis en cause le comportement du candidat républicain. Vendredi, deux nouvelles accusatrices sont sorties de l’ombre pour dénoncer les attouchements dont Donald Trump se serait rendu responsable par le passé, une semaine tout juste après la diffusion d’une vidéo par le Washington Post dans laquelle le magnat de l’immobilier vantait en des termes obscènes sa manière douteuse de multiplier les « conquêtes » féminines.

« Elle n’aurait pas été mon premier choix »

En difficulté au sein de son propre camp après ses propos vulgaires sur les femmes, l’homme d’affaires septuagénaire nie ces accusations à sa façon. En meeting en Floride jeudi, M. Trump a balayé les dires de Natasha Stoynoff, qui a l’accuse d’une étreinte et un baiser forcés interrompus par l’arrivée d’un domestique en 2005, en faisant - semble-t-il - allusion au physique de la jeune femme : « Regardez-la, regardez ses mots… Je ne crois pas, non, je ne crois pas ». Vendredi, à propos d’une autre accusatrice, le candidat a conservé ce registre : « Elle n’aurait pas été mon premier choix », a-t-il répété.

A quatre jours du troisième et dernier débat présidentiel, le milliardaire a aussi lancé une surprenante attaque à l’encontre de sa rivale, laissant entendre que cette dernière n’était pas dans son état normal lors de leur dernier face-à-face. « Je ne sais pas ce qui se passe avec elle: au début de son dernier débat, elle était gonflée à bloc. A la fin, elle pouvait à peine rejoindre sa voiture », a-t-il soudainement lancé, reprenant à son compte les rumeurs circulant sur la santé de la candidate démocrate.

A trois semaines de l’élection du 8 novembre qui doit désigner le successeur de Barack Obama, le candidat républicain est dans une passe très difficile : en grande difficulté dans les sondages face à sa rivale démocrate, il est aussi lâché par nombre de responsables républicains.