Un jeune homme de 21 ans et sa petite amie de 17 ans ont été mis en examen à Paris et écroués, soupçonnés de vouloir commettre une attaque en France, selon une source judiciairecité anonymement par l’AFP. Présentés le 14 octobre à un juge antiterroriste, ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placés en détention provisoire.

Les investigations ont mis en évidence des liens avec Rachid Kassim, un propagandiste de l’organisation Etat islamique soupçonné de téléguider des attentats en France depuis la zone irako-syrienne, via la messagerie cryptée Telegram.

La section antiterroriste du parquet de Paris avait ouvert au début du mois une enquête sur ce couple sans emploi. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) était en possession de renseignements évoquant des suspicions de passage à l’acte, selon une source proche de l’enquête.

Convertie à l’âge de 15 ans

Le couple, converti à l’islam, a été interpellé mardi à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne. La jeune fille, enceinte de son compagnon, a expliqué aux enquêteurs qu’elle ne pouvait pas passer à l’acte du fait de sa grossesse, a expliqué la même source. Elle s’était convertie à l’âge de 15 ans, sous l’influence de son petit ami.

L’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, qui a coûté la vie à un prêtre dans une église le 26 juillet, est à ce jour le seul projet terroriste abouti directement imputable à Kassim, dont le nom plane également sur le meurtre d’un couple de policiers à Magnanville (Yvelines), mi-juin. Les trois femmes écrouées mi-septembre pour une tentative d’attentat djihadiste étaient en contact sur Internet avec Kassim.

Ancien animateur dans un centre social de Roanne (Loire) – il était chargé d’emmener les enfants à la cantine –, Rachid Kassim s’est reconverti en mentor pour apprentis terroristes. Une quinzaine de personnes, souvent jeunes voire mineures, ont été mises en examen et écrouées depuis cet été, soupçonnées de vouloir commettre une action violente inspirée par les appels au meurtre de ce djihadiste de 29 ans.