Bafetimbi Gomis, le 16 octobre 2016. | BORIS HORVAT / AFP

Le 2369e match de l’Olympique de Marseille parmi l’élite a permis au club phocéen d’effacer le record de longévité en première division que Sochaux détenait jusqu’à présent. Il a aussi mis fin de manière honorable à l’ère Louis-Dreyfus, entamée il y a vingt ans avec Robert, achevée avec sa veuve Margarita. A la veille de la reprise en main officielle du club par l’Américain Frank McCourt, l’OM s’est imposé 1-0 face à Metz, dimanche soir au Vélodrome.

Bafétimbi Gomis, recruté l’été dernier, a offert la victoire aux Olympiens en marquant peu avant le quart d’heure de jeu (13e), à la réception d’un corner de Thauvin qu’il catapultait en deux temps dans le but des Lorrains, dont la défense était étonnamment passive sur le coup. Le sixième but de la saison pour « la panthère ».

Avec cette troisième victoire en cinq matchs à domicile cette saison – soit autant que lors de l’intégralité de la précédente au Vélodrome –, l’OM se donne un peu d’air et voit la zone rouge s’éloigner. Les joueurs de Franck Passi pointent au douzième rang avec 12 points, soit un de moins que leur adversaire du soir, qui pourra regretter de nombreuses occasions manquées au cours d’un match plaisant et équilibré.

Dans une semaine, face au PSG

C’est donc avec un peu plus de confiance que Marseille inaugurera « l’ère McCourt » au Parc des Princes, dimanche prochain (20 h 45), face au PSG. La fête d’adieu pour la famille Louis-Dreyfus n’a pas été très belle, dans un stade encore une fois bien peu rempli, avec moins de 25 000 spectateurs. L’hommage aux propriétaires des vingt dernières années s’est limité à une petite annonce au micro, reprise sur les écrans du Vélodrome: « Merci à Robert Louis-Dreyfus et à sa famille ». Margarita, son héritière, n’était pas en tribunes.

Les supporteurs de l’OM saluent à leur manière le départ de Margarita Louis-Dreyfus, qui laissera officiellement le club à Frank McCourt lundi 17 octobre. | BORIS HORVAT / AFP

Sur le terrain, la cohérence du travail de Franck Passi porte ses fruits, les schémas de jeu se mettent en place. L’équipe n’est pas géniale, mais elle progresse. Le retour tant attendu de Lassana Diarra n’a pas fait d’étincelles, le capitaine a joué propre mais vraiment très bas. Mais les instituts de statistiques retiendront qu’il avait quitté l’équipe sur une victoire, contre Lorient (2-0) le 26 août, et qu’il revient sur une victoire.

Parmi les progrès, la charnière centrale Fanni - Doria prend ses repères. Si le premier a perdu un ballon chaud il en a aussi monté deux dangereux dans le camp adverse, et le Brésilien se montre de plus en plus autoritaire. Il n’a pas laissé beaucoup de liberté à Mevlut Erding. Au rayon des satisfactions figure aussi Gomis. « Bafé » n’a pas volé son but, sa puissante tête sur corner a été détournée par un arrêt réflexe de Thomas Didillon, mais le ballon lui est revenu dessus et il a pu le reprendre au fond des filets en glissant, bien que le gardien messin l’ait encore touché.

Sakai a failli tout gâcher

L’OM a eu des occasions de creuser l’écart, par Clinton Njié notamment (18e, 33e), mais Metz aurait aussi pu égaliser si Yohann Pelé n’était pas sorti dans les pieds de Mevlut Erding qui se présentait seul devant lui (29e). Une fois devant, l’OM a mollement dominé, n’appuyant pas assez ses coups pour tuer le match. Les Olympiens ont risqué de se faire punir, par exemple sur cette faute de Gomis sur le vibrionnant Opa Nguette, juste avant l’entrée de la surface, non signalée par l’arbitre (55e).

Marseille aurait dû boucler l’affaire, sur un dribble mal conclu de Njié (59e) ou une frappe de Gomis (71e), mais s’est encore fait peur en fin de match, où Metz, qui restait sur une raclée contre Monaco (7-0), a tenté de sauver un point. Hiroki Sakai a failli marquer contre son camp (88e), ce qui aurait pourri les adieux et jeté une ombre sur la journée de lundi. Maintenant, place au business.