Lors d’une précédente manifestation de policiers à Evry, le 11 octobre. | THOMAS SAMSON / AFP

Dans la nuit du lundi 17 au 18 octobre, environ 500 policiers, dont certains venus de l’Essonne voisine – malgré les menaces de sanctions –, ont répondu à un appel lancé sur les réseaux sociaux, et ont convergé vers l’entrée de l’hôpital Saint-Louis (Paris 10e), pour exprimer leur mécontentement. Un adjoint de sécurité y est toujours hospitalisé, gravement blessé par un jet de cocktail Molotov, le 8 octobre, dans le quartier de la Grande Borne, à Viry-Châtillon (Essonne).

« C’est un ras-le-bol général. Les policiers en ont marre de voir leur administration leur répondre que s’ils veulent s’équiper, ils doivent acheter eux-mêmes leur matériel », a déclaré ce gardien de la paix au Parisien. Un autre policier : « Vous avez entendu réagir les syndicats quand Cazeneuve a parlé de sauvageons ? Des gens qui lancent un cocktail Molotov sur les policiers pour les tuer, ce ne sont pas des sauvageons, ce sont des criminels. »

« Nous n’avons pas peur, nous sommes en colère après Viry-Châtillon et Mantes-la-Jolie ce week-end. Nos collègues n’ont pas tiré quand ils ont été attaqués et le ministre de l’Intérieur les a félicités pour leur sang froid… En fait, pour notre administration mieux vaut un policier mort qu’un délinquant blessé », poursuit un autre fonctionnaire.

Orchestré sans organisation syndicale, ce rassemblement en signe de ras-le-bol envoyé aux autorités devait se rendre devant le ministère de l’intérieur et sur les Champs-Elysées, plus tard dans la nuit.