François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, en septembre 2015. | JACKY NAEGELEN / Reuters

La pression est forte sur les assureurs. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et régulateur français de l’assurance, a de nouveau réclamé, le 14 octobre, une modération des taux servis sur les contrats d’assurance-vie, afin de prendre en compte la persistance des taux bas. « Ils ont été réduits de 25 points de base en 2015 par rapport à l’année précédente. Cependant, cette baisse reste encore insuffisante », a-t-il déclaré.

Pour appuyer sa demande, M. Villeroy de Galhau a fait remarquer que, dans le même temps, le rendement de l’obligation française à dix ans avait baissé de 0,80 point de pourcentage.
La question des taux bas est essentielle pour les assureurs. Les titres qu’ils acquièrent actuellement pour rémunérer les détenteurs de contrats d’assurance-vie proposent de faibles rendements, très souvent inférieurs à ceux qu’ils servent en fin d’année aux épargnants.

Pour maintenir des taux attractifs, le secteur se repose sur les obligations entrées en portefeuille au cours des années précédentes – et qui affichent des taux supérieurs – et sur les réserves qu’ils ont pu mettre de côté par le passé.

Dans la même veine que les propos de M. Villeroy de Galhau, également gouverneur de la Banque de France, le président de la Fédération française de l’assurance (FFA), Bernard Spitz, avait un peu plus tôt enjoint au secteur la prudence en la matière et l’avait incité à constituer des provisions suffisantes « pour lisser dans la durée les rendements servis aux assurés ».

Selon le régulateur, le rendement moyen des fonds euros (au capital garanti) s’est établi à 2,27 % en 2015. Celui-ci a baissé de manière continue au cours des dernières années, puisqu’il atteignait plus de 4 % en 2008.