Un soldat et un civil américains de l’opération « Resolute Support » (RS) de l’OTAN en Afghanistan ont été tués par un assaillant vêtu d’un uniforme militaire afghan à Kaboul, mercredi 19 octobre, ont annoncé des sources afghanes et américaines. Le général américain John Nicholson, commandant de RS, a précisé dans un communiqué qu’« un soldat et deux civils ont été blessés et se trouvent dans un état stable ».

« Ce matin, un homme vêtu de l’uniforme de l’Armée nationale afghane a ouvert le feu sur des membres de RS près de la base militaire de Rishkhor, à Kaboul » a indiqué Dawlat Waziri, porte-parole du ministère de la défense.

L’assaillant tué

L’attaque s’est produite « en dehors » de la base, l’une des plus anciennes de l’armée afghane dans les faubourgs de la capitale, ont assuré les deux responsables. Une source des services de sécurité a affirmé en revanche, sous couvert d’anonymat, qu’elle s’était produite « à l’intérieur de la base ».

« L’assaillant a également été tué », ont cependant confirmé les deux sources, le porte-parole du ministère indiquant ignorer à ce stade s’il s’agissait d’un civil ou d’un militaire afghan ayant retourné son arme sur les alliés occidentaux. « Une enquête est en cours pour déterminer les conditions précises de cette attaque », a annoncé le général Nicholson.

10 000 Américains chargés de la formation

Depuis le retrait de la majorité des forces occidentales fin 2014, l’opération RS compte plus de 12 000 hommes, dont près de 10 000 Américains chargés de former et d’entraîner leurs pairs afghans et de les appuyer dans leur lutte contre les talibans et le groupe Etat islamique, surtout présent dans l’est du pays.

« Chaque fois que nous perdons un membre de nos équipes, c’est profondément douloureux », écrit le général Nicholson, qui commande les forces américaines et l’ensemble de l’opération de l’OTAN en Afghanistan, en adressant ses condoléances aux familles et aux unités des victimes.

Des attaques redoutées

Depuis juin, les troupes américaines mènent notamment des bombardements pour protéger leurs alliés afghans ou barrer l’avancée des insurgés islamistes grâce à leur mandat, étendu par le président Barack Obama.

Les incidents comme celui de mercredi sont constamment redoutés par les troupes étrangères déployées en Afghanistan : le dernier, qui avait fait deux morts et un blessé au sein du contingent roumain, remonte au mois de mai. Deux individus portant des uniformes des forces afghanes avaient ouvert le feu sur les troupes alliées près de Kandahar, dans le sud du pays, avant d’être abattus à leur tour.