Une voiture de police allemande à Leipzig, le 10 octobre 2016. | HENDRIK SCHMIDT / AFP

Quatre policiers ont été blessés, certains grièvement, mercredi 19 octobre, dans le sud de l’Allemagne par un membre du mouvement « Citoyens du Reich », groupe antirépublicain lié à l’extrême droite, qui a ouvert le feu lors d’une perquisition, selon la police. Les forces de l’ordre s’étaient rendues chez lui pour « mettre en sécurité, pour défaut d’entretien », des armes qu’il possédait légalement, d’après la même source.

Le suspect, un homme de 49 ans, a été interpellé après avoir été légèrement touché dans l’échange de tirs, survenu à Georgensmünd, bourgade bavaroise de 6 000 habitants, précise un communiqué de la police locale.

En juillet dernier, le ministère de l’intérieur avait mis en garde contre le « potentiel de perturbation croissant » de cette mouvance, dont les adeptes revendiquent les frontières de 1937 et refusent de payer des impôts et reconnaître les lois de la République fédérale. Répondant à une question parlementaire du parti de gauche radicale Die Linke, le ministère avait relevé l’écho « des thèses des Reichsbürger [citoyens du Reich] dans le spectre néonazi et dans celui des négationnistes ».

Une possible « radicalisation »

Parmi les infractions les plus fréquemment associées à ce mouvement figurent les insultes, le harcèlement, l’incitation à la haine raciale et la falsification, puisqu’ils refusent tout document officiel et se procurent de faux papiers d’identité impériaux, précisait la même source. Mais les autorités leur reprochent aussi des extorsions de fonds et des violences physiques et s’inquiètent d’une possible « radicalisation ».

Fin août, un ancien « Monsieur Allemagne » de 41 ans se réclamant des « citoyens du Reich » avait déjà ouvert le feu sur les policiers d’une unité spéciale venus l’expulser de sa maison à Reuden (Nord). Il avait été grièvement blessé dans l’échange de tirs et arrêté.