Un membre des forces de sécurité kurdes irakiennes, dans les rues de Kirkouk, attaquée par l’organisation Etat islamique, vendredi 21 octobre. | MARWAN IBRAHIM / AFP

Quarante-six personnes, principalement des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans l’attaque, toujours en cours, lancée vendredi 21 octobre par des djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) à Kirkouk. La capitale provinciale et pétrolière du nord de l’Irak, qui compte un demi-million d’habitants, est contrôlée par les forces kurdes depuis l’été 2004.

« Les affrontements avec l’EI ont fait 46 morts et 133 blessés », a déclaré un responsable militaire du ministère de l’intérieur de l’Irak. Ce bilan a été confirmé de source médicale à Kirkouk.

Cette attaque a été revendiquée par l’EI, contre lequel les forces de sécurité irakiennes et kurdes ont lancé cette semaine une grande offensive afin de chasser les djihadistes de leur bastion de Mossoul, à 180 kilomètres au nord-ouest de Kirkouk.

Couvre-feu

Des dizaines de djihadistes de l’EI se sont infiltrés vendredi vers 3 heures à Kirkouk. Des habitants ont fait état dans la matinée de la présence de djihadistes dans cinq quartiers de la ville, dont les forces de sécurité affirment avoir repris le contrôle. Des kamikazes et au moins trois voitures piégées ont visé des bâtiments gouvernementaux et des postes de police.

Un couvre-feu a été imposé dans la ville pour une « durée indéterminée », et les prières du vendredi annulées. Au moins 6 policiers et 12 djihadistes ont été tués dans ces combats, selon un bilan provisoire.

A 40 kilomètres au nord-ouest de Kirkouk, une centrale électrique en chantier a été visée par trois kamikazes. Deux employés irakiens et quatre techniciens iraniens, dont la société construisait la centrale, auraient été tués.