Dans la Jungle de Calais, quelques jours avant le démantèlement. | Stéphane LAGOUTTE / MYOP

A partir de 8 heures du matin lundi 24 octobre, les premiers autocars commenceront à évacuer les 6 400 migrants de Calais vers 280 lieux répartis dans toute la France. Au milieu de cette « jungle » : 1291 mineurs isolés ont été recensés. Mais eux ne prendront pas de bus.

Sur ce dossier épineux, « les négociations avec les Britanniques se poursuivent », insiste le cabinet de M. Cazeneuve.

Réunification familiale

Depuis le début de la semaine, 98 mineurs ont été autorisés à traverser la Manche pour rejoindre un membre de leur famille installé au Royaume-Uni, et 102 partent ce samedi. Ce qui fera un total de 200 départs avant le début du démantèlement. 400 autres devraient suivre ces deux prochaines semaines. Le premier jour du démantèlement, lundi, tous les adolescents qui se présentent seront orientés vers les conteneurs du centre d’accueil provisoire (CAP). Ils resteront là deux semaines avant d’être envoyés pour « une période transitoire » vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO) spécialement prévus pour eux, avec un dispositif d’accompagnement renforcé.

Si les Britanniques refusent de les accueillir, ils rejoindront ensuite le dispositif français de prise en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) et seront répartis dans les départements petit à petit. La France aimerait non seulement que les Britanniques les prennent tous, mais qu’ils acceptent l’ouverture d’un corridor pérenne pour la réunification familiale. En parallèle, M. Cazeneuve plaide aussi pour que les femmes de la jungle qui ont un époux en Grande-Bretagne puissent y entrer légalement. Si, sur le premier dossier, l’Angleterre fait désormais le nécessaire, sur le second, on est au point mort.

Droits des enfants

« Les mineurs jouissent de droits particuliers en vertu d’une convention internationale et en vertu des lois françaises, ils ont un droit inconditionnel à l’abri, à l’hébergement, à l’éducation, à la santé. Pour l’instant, nous n’avons aucune assurance. »

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, mardi 18 octobre