Hassan Rohani, lors d’une conférence, le 22 septembre. | Don Emmert / AFP

Hassan Rohani, président de l’Iran, a affirmé dimanche 23 octobre qu’il n’avait aucune préférence entre la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, candidats à l’élection présidentielle américaine :

« A l’Organisation des Nations unies, le président d’un pays m’a demandé lequel des deux candidats je préférais. J’ai répondu : “Est-ce que je préfère le mal au pire ou le pire au mal ?” »

Lors d’un discours à Arak, dans le centre de l’Iran, il s’est offusqué de la manière dont les deux candidats à la présidentielle américaine « s’accusent et s’insultent entre eux ».

« Est-ce que nous voulons une telle démocratie dans notre pays ? une telle élection ?, s’est interrogé M. Rohani. Notre fierté est notre islam (…), nous sommes fiers de notre Iran et de notre islam. »

Lire aussi : La Question iranienne

Aux Etats-Unis, « la morale n’existe pas »

Ce religieux modéré élu en 2013 a estimé qu’aux Etats-Unis, « qui prétendent avoir la démocratie depuis deux cents ans (…), la morale n’existe pas ».

Les Etats-Unis restent pour l’Iran « l’ennemi » principal, en dépit d’un dégel qu’a constitué la conclusion, en juillet 2015, de l’accord international sur le programme nucléaire iranien. M. Trump a promis de « déchirer » cet accord s’il est élu. Ce à quoi le guide suprême, Ali Khamenei, a répondu que si M. Trump faisait cela, lui le « brûlerai[t] ».