La force de Gaël Fickou n’a pas suffi à donner aux Toulousains une première victoire européenne cette saison. | REMY GABALDA / AFP

Montpellier, vainqueur du Leinster (22-16) en concédant le bonus défensif à la dernière minute, et Toulouse, rejoint par les Wasps (20-20) à la sirène, ont connu des frustrations diverses dimanche lors de la deuxième journée de Coupe d’Europe de rugby.

Rejoint par les Wasps (20-20) sur un essai de Nathan Hughes à la 79e minute, Toulouse n’y arrive pas. Comme au Connacht (défaite 23-21 après avoir mené 21-11), le Stade toulousain n’a pas réussi à conclure après s’être pourtant détaché en seconde période.

Cela devient une triste habitude, avec de lourdes conséquences. Car dans le même temps, ce fut comme prévu une balade irlandaise à Parme, où les Zebre n’ont pas pesé lourd face au Connacht (7-52). Résultat, la province mène le groupe avec 9 points, soit 2 d’avance sur les Wasps et 6 sur le club français, qui devra réaliser un sans-faute pour se qualifier.

Recordmen du nombre de titres avec quatre couronnes, les Rouge et Noir risquent fort de sortir par la petite porte pour la troisième fois d’affilée. Frustrant car la victoire leur tendait les bras.

Tout au long de ce choc face à la seule formation anglaise capable de rivaliser avec les Saracens et qui a atomisé le Zebre la semaine dernière (82-14), les hommes de Mola n’ont pas su tirer profit de leur domination, en particulier devant.

Montpellier tient son « match référence »

Montpellier n’est pas aussi mal embarqué mais regrettera sa fin de match face au Leinster, malgré la victoire 22-16 dans son antre de l’Altrad Stadium, comme celle du week-end passé contre Northampton (défaite 16-14).

Après deux journées, l’équipe de Jake White partage la deuxième place du groupe 4 avec Castres, qu’elle défiera en décembre dans un double duel décisif. Le Leinster, qui a arraché le bonus défensif à la dernière minute, est leader avec un point d’avance.

Montpellier, engagé dans sa cinquième campagne européenne, a fait preuve de maîtrise pour dominer pour la première fois de son histoire le triple champion d’Europe (2009, 2011, 2012), croisé pour ses grands débuts européens à l’automne 2011.

Le MHR, pourtant privé de plusieurs atouts et notamment de sa charnière, a trouvé des solutions au large grâce à son ailier fidjien Nemani Nadolo, auteur d’un doublé et désigné homme du match.

Montpellier, qui a laissé une ou deux occasions en route, cédait au Leinster le bonus défensif à la suite d’un essai inscrit à la dernière minute par l’ailier fidjien Isa Nacewa, auteur de tous les points irlandais.

« On est très satisfait du contenu malgré quelques regrets concernant les bonus, apprécie le centre Vincent Martin. Après nos défaites devant Clermont, Toulouse, Toulon...il fallait que l’on gagne devant une grosse équipe pour prouver ce dont on est capable. On cherchait un match référence, c’est peut-être celui-là. »