Le candidat à la primaire socialiste Benoît Hamon. | PHILIPPE LOPEZ / AFP

Au lendemain de l’appel de Manuel Valls au rassemblement de la gauche, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg – tous deux candidats à la primaire organisée par le PS en janvier 2017 – ont refusé dimanche 23 octobre l’appel du premier ministre. Au cours d’un discours à Tours, le chef du gouvernement avait exhorté son camp à l’union, en interpellant directement Emmanuel Macron, Arnaud Montebourg et d’autres, en vue de l’élection présidentielle de 2017. « Qu’est-ce qui nous sépare ? », avait-il demandé à la tribune.

« La question n’est pas ce qui nous sépare mais ce qui devrait nous rassembler », a répondu Benoît Hamon sur C8. « Si on vient au pouvoir, ce n’est pas juste pour gouverner ensemble. Des questions centrales nous sont posées, le Front national est aux portes du pouvoir (…), c’est un peu court », a-t-il poursuivi, avant d’ajouter :

« Ce qui doit rassembler, l’essentiel, c’est que la gauche devrait améliorer la vie des gens. François Hollande les a rendus plus vulnérables. »

De son côté, le porte-parole d’Arnaud Montebourg, François Kalfon, a dénoncé sur BFM TV un « appel grotesque » dans un discours en forme de « candidature déguisée ». « C’est quand la maison brûle qu’on veut rassembler la famille, derrière qui ? quel contenu ? loi travail ou fin de l’austérité », a-t-il écrit par ailleurs sur Twitter. « C’est une primaire sincère qui permettra le rassemblement, pas une opération de com’sur le mode Embrassons-nous, Folleville», ajoute-t-il.