Le logo Volkswagen sur une « New Beetle », à Lübeck (Allemagne), le 20 août. | FABIAN BIMMER / REUTERS

Plus d’un an après le « Dieselgate », la Commission européenne n’en a pas fini avec Volkswagen. Elle a réclamé au constructeur allemand des garanties supplémentaires pour ses clients européens affectés par le scandale des moteurs diesel truqués, a fait savoir un responsable l’exécutif européen le lundi 24 octobre.

« Nous voulons que Volkswagen garantisse, d’une façon légalement contraignante et sans limite dans le temps, que les réparations devront fonctionner et n’auront pas d’effet négatif », a précisé un responsable de la Commission. Cette dernière souhaite également obtenir du géant automobile qu’il prenne des mesures en faveur d’une « compensation volontaire » et ouvre la possibilité – dans certains cas – au rachat de véhicules affectés.

Au mois de septembre, Volkswagen a présenté un « plan d’action » européen dans lequel il promet d’informer rapidement les consommateurs européens affectés par le scandale et de remettre leurs véhicules en conformité avec la réglementation d’ici à l’automne 2017.

Pas de compensations financières

Cependant, contrairement au plan proposé par Volkswagen aux Etats-Unis, le plan européen n’ouvre pas la voie à des compensations financières pour les consommateurs s’estimant floués.

La commissaire européenne à la justice et la consommation, Vera Jourova, a écrit en fin de semaine passée à un représentant de Volkswagen, Francisco Javier Garcia-Sanz. Dans sa lettre, elle réclame la garantie que « tous les véhicules seront réellement réparés d’ici à l’automne 2017 » ainsi que des « avantages supplémentaires ». Elle demande ainsi une dispense de garantie illimitée dans le temps pour la mise en conformité des moteurs avec les législations européennes « Euro 5 » et « Euro 6 » sur les émissions de gaz polluants. Mme Jourova et M. Garcia-Sanz doivent se rencontrer à Bruxelles jeudi.