Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis (à gauche), serre la main du premier ministre Manuel Valls, à Tour, le 22 octobre 2016. | GUILLAUME SOUVANT / AFP

Si l’appel au rassemblement de Manuel Valls n’a pas été du goût de tous les socialistes, certains n’hésitent pas à lui apporter leur soutien. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a jugé lundi 24 octobre que Manuel Valls était l’un des « présidentiables » du Parti socialiste. Selon lui, le premier ministre « est celui sûrement qui a aujourd’hui le plus de possibilités », dans l’attente d’une décision de François Hollande.

« Il y a beaucoup de personnalités, pas énormément, mais il y a quatre ou cinq personnalités qui peuvent se présenter. La principale, vous le savez bien, c’est Manuel Valls », a déclaré M. Cambadélis sur France Inter, précisant qu’« on n’en est pas là » parce que « pour l’instant on ne sait pas si le président de la République se représentera ».

« Tout le monde sait, au fond, que c’est le président de la République qui décidera s’il se présente ou s’il ne se présente pas. »

Un livre qui n’a « pas facilité le travail »

Concernant la candidature de François Hollande, M. Cambadélis a estimé que le livre de confidences du président de la République ne lui avait pas « facilité le travail, mais pour autant c’est à lui de prendre la décision ».

Ecoutez M. Cambadélis sur France Inter :

Jean-Christophe Cambadélis : "Citez-moi un moment où les socialistes ont été unis ? Ils ne le sont jamais"
Durée : 09:37

Toujours à propos de ce livre polémique, il a estimé « qu’il y avait beaucoup de préventions avant et que ce livre a permis de les cristalliser, alors qu’elles étaient tues à l’intérieur de la gauche ».

« C’est cela le rôle de ce livre, c’est un catalyseur de la situation, de l’interrogation, qui existait bien avant l’écriture de ce livre. »

Dans ce contexte délétère pour le président de la République, M. Cambadélis a estimé qu’il y avait « risque que nous soyons très bas aux élections présidentielles parce que nous n’avons pas surmonté nos propres difficultés à présenter un candidat de rassemblement. »

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