Alors que les migrants continuent à partir, l’opération de nettoyage du camp a débuté mardi 25 octobre, en début d’après-midi. | DENIS CHARLET / AFP

Evacuation de la « jungle » à Calais, jour 2. Si près de 1 900 personnes avaient quitté le camp, lundi 24 octobre, au premier jour des opérations de démantèlement du plus grand bidonville d’Europe, les départs se sont poursuivis mardi. En début d’après-midi, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé à l’Assemblée nationale que « près de 800 majeurs » ont pris un bus pour être amené vers l’un des 280 centres d’accueil et d’orientation (CAO) disséminés sur le territoire.

« Le planning des départs est parfaitement respecté. Nous sommes en capacité » de faire partir les 45 cars prévus mardi, a également assuré le porte-parole du ministère de l’intérieur, Pierre-Henry Brandet.

L’opération de nettoyage a commencé

Au total, depuis lundi matin, 3 400 personnes ont été prises en charge – « mises à l’abri », selon la formulation des autorités : 2 900 adultes ont embarqué dans un bus et plus 539 mineurs isolés ont été relogés au centre d’accueil provisoire, constitué de conteneurs, dans l’attente de l’examen de leur dossier. Selon les derniers recensements, entre 6 500 et 8 000 personnes se trouvaient dans la « jungle » avant le début de l’évacuation.

En parallèle, les opérations de nettoyage du camp ont débuté mardi en début d’après-midi. Une équipe de déblaiement a commencé à intervenir autour du centre d’accueil provisoire où sont désormais logés les mineurs. « Nous voulons sécuriser autour », a précisé la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio.

« Des maraudeurs (équipes de représentants des service de l’Etat) vont passer dans chaque tente pour voir s’il y a encore des gens », et « si la tente est vide, l’entreprise de nettoyage » pourra la retirer, poursuit Mme Buccio. D’autres équipes ramassaient les déchets avec de petites tractopelles, pour déverser leur contenu dans des bennes.