Au moins 12 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 dans une attaque à l’explosif visant une maison d’hôtes dans la ville de Mandera, dans l’extrême nord-est du Kenya, ont indiqué plusieurs sources policières. Les explosifs ont été déclenchés vers 3 h 30 du matin (2 h 30, heure française).

« Nous sommes toujours en train de fouiller la zone avec l’aide de la police antiterroriste et de chiens renifleurs », a précisé un responsable policier.

Il s’agit de la deuxième attaque à Mandera en moins d’un mois. L’attaque a été revendiquée par le groupe islamiste somalien Al Chabab, qui visait selon son porte-parole des non-musulmans. La précédente attaque, le 6 octobre, avait elle aussi été revendiquée par les Chabab.

Le Kenya, cible de plusieurs attentats depuis 2011

Un commando Chabab avait alors tué six personnes dans un complexe résidentiel abritant des employés du secteur du bâtiment. Ils avaient eu recours à de puissants explosifs pour détruire une partie du mur d’enceinte et pénétrer ensuite dans le complexe.

Affiliés à Al-Qaida, les Chabab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et protégé par la force de l’Union africaine en Somalie.

Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les Chabab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers. En septembre 2013, un commando Chabab faisait 67 morts contre le centre commercial Westgate à Nairobi.

Une centaine de personnes ont été abattues en 2014 lors d’une série d’attaques contre des localités de la côte kényane et 148 personnes ont été massacrées par un commando Chabab à l’université de Garissa, dans l’est du pays, en avril 2015.