LA LISTE DE NOS ENVIES

Cette semaine, remontez dans le temps jusqu’à l’aube de la Renaissance italienne (Médicis : les maîtres de Florence), triomphez des rageux du Net (Haters Backs Off), retrouvez les protagonistes d’Un village français après la fin de l’occupation allemande.

Les Médicis : l’or et la ruse des maîtres de Florence

LES MEDICIS, Maîtres de Florence. ORIGINE DE LA SERIE. En exclusivité sur SFR Play
Durée : 01:42

Cette dynastie sans couronne aura donné naissance à pas moins de trois papes et deux reines de France. Médicis : les maîtres de Florence conte la prise de pouvoir de la famille Médicis à Florence à l’aube de la Renaissance. Une domination assise sur l’or et la ruse du patriarche et banquier Giovanni di Medici (Dustin Hoffman), avant que son fils Cosimo ne prenne la relève (Richard Madden, le Robb Stark de  Game of Thrones).

« C’était le genre de famille qui bouleversait tout sur son passage. Leurs pratiques de banquier ont mené à la création d’une classe moyenne, ce qui les a rendus incroyablement riches », a commenté Frank Spotnitz, créateur de cette série avec l’auteur Nicholas Meyer.

Cette production américano-italienne attirera plus particulièrement les adeptes de séries historiques telles que Les Tudor ou Les Borgia (quoique l’on passe beaucoup moins de temps au lit avec les Médicis). La série a d’ores et déjà été reconduite pour une deuxième saison. Martine Delahaye

« Les Médicis, maîtres de Florence ». Série créée par Frank Spotnitz et Nicholas Meyer. Avec Dustin Hoffman, Richard Madden, Annabel Scholey, Guido Caprino (Etats-Unis et Italie, 2016, 8 x 58 minutes). Sur SFR Play depuis le lundi 25 octobre.

« Haters Backs Off » : une comédie grinçante 2.0

Haters Back Off | Trailer [HD] | Netflix
Durée : 01:49

Haters Back Off (« Dégagez, les haineux ! ») est un exemple de série adaptée d’une première mouture diffusée – avec un énorme succès – sur YouTube : à partir du personnage qu’elle avait créé avec son frère, en 2008, pour la série parodique et moqueuse Miranda Sings, Colleen Ballinger a conçu une minisérie en huit épisodes que diffuse Netflix depuis le 14 octobre.

Miranda n’est pas un prix de beauté (la comédienne s’est beaucoup enlaidie et les angles de caméra lui font un visage volontairement disgracieux) pas plus qu’une chanteuse ni une danseuse douée. Elle se ridiculise sans cesse, mais ne doute jamais de son génie en toute chose et est persuadée que YouTube va lui apporter la clé du succès et une reconnaissance artistique.

Netflix pourrait attirer les cohortes de fans que connaissait  Miranda Sings sur YouTube avec cette nouvelle production qui semble une fricassée des morceaux d’Ugly Betty (version jeune virago), Modern Family (pour le rôle d’Emily, la petite sœur intello à lunettes), et la moins connue mais mémorable Sordid Lives (pour le milieu social bien popu). Cette satire des ravages d’Internet sur l’ego des jeunes (et moins jeunes) gens est potache et à destination prioritaire d’un public post-ado (en dépit des allusions salaces). Renaud Machart

« Haters Back Off », de Colleen Ballinger et Christopher Ballinger (Etats-Unis, 2016, 8x 30 minutes) Avec Colleen Ballinger, Angela Kinsey, Steve Little, Erik Stocklin, Francesca Reale. Netflix à la demande.

« Un village français », à l’heure des comptes

France 3 / Un village français saison 7 (1ère partie) : interview de Robin Renucci
Durée : 03:53

Un grand défi que cette saison 7 d’Un village français, pour son auteur Frédéric Krivine. Car l’heure du bilan a sonné pour ses personnages, avant l’adieu final (les six ultimes épisodes sont prévus pour 2017). Nous sommes à l’hiver 1945, il va falloir rendre des comptes sur ce que l’on a été et ce que l’on a fait pendant l’occupation allemande. Les partis politiques comme les citoyens vont « négocier » soit l’image qu’ils se font d’eux-mêmes, soit celle qu’ils veulent transmettre. Pour l’imposer à la mémoire collective.

Chaque personnage que nous avons suivi au fil des six superbes saisons précédentes devient maintenant l’historien de sa propre vie. Chacun tente de comprendre ou de se justifier, qui par aveuglement sur ses agissements, qui par un sens aigu de la survie. C’est le cas, par exemple, de Raymond Schwartz, qui fut collaborationniste en tant que patron de scierie avant d’aider la Résistance. De la belle Hortense, qui eut ouvertement une liaison avec le chef du service secret allemand. Ou de Daniel Larcher, médecin éminemment humaniste, mais qui fut maire sous Vichy… M. De

« Un village français », saison 7 (1re partie). Série créée par Frédéric Krivine. Avec Robin Renucci, Cyril Couton, Audrey Fleurot, Thierry Godard, Emmanuelle Bach, François Loriquet (France, 2016, 6 x 50 minutes). A partir du mardi 25 octobre sur France 3 à 20 h 55, deux épisodes à la suite.