Des manifestants opposés à Nicolas Maduro, à Caracas, le 26 octobre. | RONALDO SCHEMIDT / AFP

Les opposants, vêtus de blanc, une casquette aux couleurs du pays visée sur la tête, ont une nouvelle fois défié le président socialiste Nicolas Maduro. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, mercredi 26 octobre, décidées à garder la main dans un moment d’extrême tension politique.

La manifestation « est une mesure de pression pour que Maduro comprenne qu’il doit partir », a expliqué Klenia Campos, ingénieure en informatique de 41 ans venue défiler dans la capitale, Caracas. « Nous n’allons pas nous rendre. Le référendum révocatoire, c’est maintenant », indiquait l’une des banderoles des manifestants.

Autoproclamée « La prise du Venezuela », cette mobilisation réunissait à la mi-journée des dizaines de milliers de personnes, obligeant de nombreux commerces et sept stations de métro à fermer par précaution.

Elle a été organisée par l’opposition en réponse à la suspension d’un processus de référendum révocatoire visant au départ du président, qui aurait justement dû entrer mercredi dans sa dernière ligne droite avec un ultime recueil de signatures.

« Tout le monde reste chez soi »

L’opposition vénézuélienne de centre-droit a appelé mercredi à une grève générale de douze heures vendredi, faisant monter d’un cran la pression sur le gouvernement. « Tout le monde reste chez soi », a martelé Jesus Torrealba, le secrétaire général de la coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD, centre-droit), lors de la manifestation.

Dans ce pays pétrolier en plein naufrage économique sous l’effet de la chute des cours du brut, la tension est à son comble alors que les deux camps s’accusent mutuellement de « coup d’Etat ».

Les antichavistes, du nom de l’ex-président Hugo Chavez (1999-2013), exigent le départ de son héritier politique Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en 2019, le jugeant responsable de la crise économique.