Des migrants ont passé la nuit dehors après l’annonce de la fin du démantèlement de la « jungle » de Calais. | PHILIPPE HUGUEN / AFP

Les gros travaux de déblaiement de la « jungle » de Calais ont commencé jeudi 27 octobre dans la partie ouest du camp, alors que selon une journaliste du Monde sur place, plusieurs centaines de migrants ont dormi dehors, massés devant le centre de transit désormais fermé.

Selon la journaliste du Monde sur place, des migrants ont commencé à retourner dans la « jungle », repoussés par les CRS, après avoir été expulsés de devant le centre de départ.

« Dix bus sont en réserve » pour les derniers départs de migrants de la « jungle » vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO), a indiqué à l’AFP Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). « On a prévu ces cars pour les gens qu’on pourra trouver sur la lande. C’est la dernière proposition », a ajouté Vincent Berton, le sous-préfet de Calais.

Deux départs de bus de mineurs sont par ailleurs prévus ce matin depuis le centre d’accueil provisoire (CAP) vers des CAO mineurs, un pour l’Occitanie et un pour la Bretagne, avec respectivement 29 et 30 jeunes à bord, a également indiqué M. Leschi.

Des travaux de déblaiement

Peu après 8 h 30, une grosse pelleteuse accompagnée de deux engins d’évacuation arrachait les abris situés dans cette zone, et un gros cordon de CRS a été déployé pour empêcher les curieux, des journalistes et une poignée de migrants passant par là, d’y accéder, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse.

Dans la soirée de mercredi, les autorités ont annoncé qu’un total de 5 596 personnes avaient été « mises à l’abri » depuis le début du démantèlement, lundi. Pour la seule journée de mercredi, 1 215 personnes majeures ont quitté les lieux « à bord de 32 bus pour rejoindre des centres d’accueil et d’orientation (CAO) répartis dans 11 régions », ont affirmé les ministères de l’intérieur et du logement dans un communiqué adressé à l’Agence France-Presse. En outre, 133 mineurs ont été orientés vers le centre d’accueil provisoire (CAP) installé sur le campement.

Suivez Maryline Baumard, notre journaliste à Calais.